Pique-bœuf sur vache grasse

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Je ne lis plus pour m’instruire, mais pour m’imprégner. L’instruction, le savoir, la connaissance, à partir d’un certain point, ne servent qu’à magnifier mon « Ego ». En savoir plus que l’autre et le lui faire savoir. Mon instinct de domination, l’angoisse de mon infériorité, me transforme en animal savant. Débiter plutôt que sublimer. Vomir plutôt que digérer. Plus savant que…Je domine ou j’envie.

Je suis aux dernières pages de « Le moral du termite » d’Alain Subrebost. Je ne vous en dirai rien. J’infuse comme j’ai appris à le faire à chacune de mes lectures.

J’ai envie depuis quelques pages de trahir Jean-de-la-Fontaine qui a, pourtant, moralisé ma jeunesse « primaire ».

Arrêtez ! Prenez donc la peine 

De laisser du tréfonds remonter vos « vrais » besoins.

Un riche laboureur sentant sa mort prochaine,

Fit venir ses enfants, leur parla « devant » témoins. 

« Gardez-vous, leur dit-il, de « garder » l’héritage

Que nous ont laissé nos parents.

Nul trésor n’est caché dedans.

Je connais un endroit où sommeille le Sage

Que vous devrez trouver par votre ouvrage.

Remuez votre cœur, votre âme et votre esprit,

Creusez, fouillez, méditez, ne laissez nulle place

Où l’esprit ne passe et repasse.

Mais, sachez « vous arrêter », vous laissez envahir

Car la Vérité pourra, en fin, venir

Plus à celui qui écoute tous sens écarquillés,

Qu’à celui qui combat, toutes forces éparpillées.

D’argent, point de caché, mais le père fût sage

De leur montrer, avant sa mort

Qu’il faut « oser » à raison ou à tord

Oser quitter l’« acquis » pour d’autres trésors.

Un seul avis :

Osez donc la lecture de « La morale du termite ». Votre moral en sera secoué. C’est un risque qu’il faut oser prendre.

L’avenir de l’Humanité dépend de ce qui osent et oseront.

« Allez mon petit, y’a du boulot, en route vers de nouvelles aventures ! » -La morale du termite- page 124

« La morale du termite »

Alain Subrebost – éditions DETRAD aVs – 47 rue de La Condamine – 75017 PARIS

http://alainsubrebost.com/biographie/

https://www.facebook.com/alain.subrebost

http://www.detrad.com/contents/fr/p4542_La_morale_du_termite_-_Alain_Subrebost.html

Soyons Rebelles, certes, mais Bâtisseurs !

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Suffirait-il à 60 millions de Français de dire qu’ils sont contre le cancer pour l’éradiquer ?

Certainement pas.

Pour le « Front National » et ses idées dont il n’est pas le seul ferment, ni le seul exploitant, c’est la même chose. Rien de sert de geindre. Les lamentations alimentent les idées combattues, aggravent l’état d’esprit de tous. Parler et s’unir dans des concerts de bonnes intentions ne suffisent pas. Loin de là. Nous ne percevons que des symptômes et saupoudrons des remèdes de perlimpinpin. Le mal prolifère par la communication sous toutes ses formes, mais ne peut se soigner par les « blablas » et des alliances de carpes et de lapins.

Notre civilisation engendre ses démons lentement et certains voudraient les voir disparaître par miracle. Utopie !

Notre civilisation réveille ses démons lentement et se refuse pendant longtemps à regarder la réalité en face en détournant son nez des relents nauséeux. Elle refuse ses propres relents.

Notre civilisation cultive ses démons lentement, mais vit dans l’immédiateté et la culture des apparences.

Nous voulons tout et tout de suite : cette exigence est devenue le moteur essentiel de la politique.

Il serait temps d’instituer une réelle « instruction civique » : l’art de devenir un citoyen responsable. Un citoyen responsable dont nous respecterions le « Libre-arbitre » en écartant tout formatage liberticide. Il faut se faire une raison : le temps des peuples-soumis-aux-consignes a vécu. Désormais les convictions sont individuelles. Après l’autodétermination des peuples éclot l’autodétermination des êtres. L’individu se libère de la masse servile. Mais en a-t-il les compétences ?

La Liberté a un prix.

Osons allez plus loin. Sommes-nous à même de distinguer le « bien » du « mal ». Sommes-nous à même de combattre nos propres démons si ces derniers servent nos « petits » intérêts et notre jouissance immédiate. Nous avons bouté hors de notre éducation tout éducation religieuse qui distinguait pour nous « le bien » du « mal ». Soit. Être laïque, c’est bien, très bien, à condition de ne pas user d’un discours de « ni, ni », sans savoir construire une morale, une éthique. Mais morale et éthique ont souvent, trop souvent un ennemi commun : la loi.

Il faudra qu’un jour la raison reconnaisse les raisons du cœur. Que la raison et le cœur s’unissent en une même force. C’est la condition du bonheur.

Il nous faut prendre conscience que la tâche est longue et difficile. Mais nous bâtissons le Monde de nos enfants. Notre bonheur est celui de bâtir, d’entreprendre sans-espoir-de-retour, ne prenant que le bonheur immédiat de celui qui agit.

Soyons Rebelles, certes, mais Bâtisseur !

éTienne Lallement

4 mai 2017

P1320138-001Sachons trouver de l’eau pure sur les feuilles les plus noires: elle s’y voit mieux que partout ailleurs.