Sentier des deux bois…

Le Bois des Dames, la Louvière

Je désire reprendre l‘exploration de mon périmètre naturel de vie où je l’avais abandonnée avant-hier. Pour cela, je rebrousse la descente pavée des Hayettes. Ce petit chemin sentira bientôt la noisette. Pour l’instant, s’épanouissent sur ses flancs, des fruits d’églantiers que savants appellent les cynorhodons et que, dans ma jeunesse, nous appelions d’un nom désormais interdit sur Google pour atteinte aux bonnes mœurs : les « gratte-c.l! Plus loin, une guêpe? Pas du tout, un syrphe ceinturé, notre alliée contre les pucerons. Des framboises débordent devant moi: elles attendent les gourmands dans quelques jours, au terme de leur brunissement.

Je continue l’exploration de mon environnement…il suffit de ne pas passer le pont pour rejoindre la forêt du bois des Dames. Virage à gauche!

Ma pérégrination se faufile entre la rivière La Lawe et une rangée de pavillons où hurlent des bergers-allemands, où s’égosille un roquet pomponné, où se surexcitent des bâtards hargneux: la promesse de sécurité est à ce prix. Je presse le pas…

Malgré les vociférations canines, la nature rehausse de sa beauté les bas-côtés oubliés par l’homme et ses machines. Une linaire-commune agite ses calices. Une abeille, cette fois, s’équilibre et butine au sommet d’une porcelle-enracinée.

Puis, la délivrance à l’orée de la forêt précédée d’un tapis pastel : impressionnisme végétal d’un paysagiste, paysan inspiré. Tel un pinceau abandonné au bord de la palette après l’ouvrage, un pois-de-senteur est bien isolé sur le bord du chemin.

Puis la forêt s’ouvre et je suis rapidement happé, englouti dans un monde de bouleaux, de hêtres, de châtaigniers, de chênes même… Une cathédrale de silence. Silence mystère, silence mystique, silence sacré. Les papillons de chœurs vêtus d’ailes blanches immaculées, virevoltent jusqu’à m’effleurer et tirent mon regard vers la canopée. D’entre ses entrelacs de verdure, la voute gothique libère à foison des colonnes de lumière céleste qui dessine sous mes pieds des labyrinthes ondoyants.

Une alternative: Le sentier du Bois des Dames ou le sentier de la Louvière. Pour aujourd’hui, ce sera La Louvière.

Quelques infos glanés sur les panneaux plantés à l’entrée du site du côté de Lapugnoy: « Le bois repose sur une bute sableuse datant du Tertiaire (- 65 millions d’années à – 1,8 millions d’années), témoin du va et vient de la mer pendant des millions d’années. Ce substrat est peu répandu en région. Exploité au cours du XXème siècle probablement pour la verrerie, sont usage a cessé dans les années 1960, laissant place à des pelouses acidiphiles (qui se développent sur sols acides, riches en silice), habitat très rare et menacé en région. Plus de 500 mares font l’originalité du site. Leur origine est peut-être due aux bombardements lors de la Seconde Guerre Mondiale. C’est un lieu de vie précieux, mais qui se fait de plus en plus rare. Avec une superficie de 22,42 hectares, le bois de La Louvière est la seules partie communale du massif forestier du Bois des Dames (630 hectares) poumon vert du triangle constitué des villes de Béthune, Bruay-la-Buissière et Marles les Mines. Le bois de La Louvière présente de grandes similitudes avec celui de Roquelaure, situé non loin. Le site possède une physionomie tout à fait originale de par l’alternance de milieux secs et humides et la présence de plus de 500 mares, de petits suintements et d’une ancienne sablière. La richesse des habitats s’accompagne d’une diversité d’espèces remarquables. Plus de 180 espèces de végétaux et la faune n’est pas en reste: 46 espèces d’oiseaux, 8 espèces d’amphibiens, 23 espèces de papillons, 7 espèces de libellules recensées à ce jours. Parmi les amphibiens, la salamandre tachetée. cet amphibien nocturne dort la journée sous un tas de feuilles ou dans le creux d’une souche. La salamandre va très rarement dans l’eau mais vit près des cours d’eau ou des mares peu profondes où elle va pondre.

J’aime savoir où je mets les pieds, où je pose les yeux, où j’inspire: ces panneaux sont indispensables pour s’imprégner différemment de ce petit paradis sylvestre. La réceptivité, la sensibilité de mes sens furent bien différentes sur le retour.

Le bois de La Louvière, le bois des Dames cours y vite! cours y vite! L’automne devrait de ces futaies et taillis faire jaillir des explosions de couleurs chaudes et nuancées. Ephémères! Cours y vite, elles vont filer!

Etienne Lallement le 11 septembre 2023

pour en savoir plus :

https://www.lavoixdunord.fr/644848/article/2019-10-06/bruay-la-buissiere-le-bois-des-dames-vestige-du-moyen-age

Paul Fort: https://www.poemes.co/le-bonheur-paul-fort.html

Canicule! Je déambule!

Je découvre peu à peu le village de La Buissière…

Depuis le chemin des Hayettes, à angle droit, le chemin s’enfonce sous la ramure… Un nouveau virage à droite… Quelques troncs centenaires, abattus, agonisent aux bas côtés, abandonnés.

Quelques dizaines de mètres encore et des ruines sortent, avec peine, des ombrages.

Elles sont des vestiges du XXème siècle. Notre civilisation bâtit dans l’éphémère. A peine élevés de quelques dizaines d’années, les châteaux-béton s’effritent et s’inclinent devant une nature en reconquête.

Non loin de là, de sa blancheur calcaire, le donjon multi-centenaire cristallise la radiation solaire. Il réfléchit. Fort de ses huit siècles d’érection chaotique, il semble narguer ces bastions de béton dit « armé » aux pouvoirs dérisoires et aux crénelages inutiles.

Un panneau annonce la restauration des jeunes ruines, mais déjà les dates de décisions, de consultations en mairie sont effacées. Démarrage des travaux « sine die »…

Point d’arbalètes, point de bombardes… la nature renforce son siège et s’infiltre…

Les chemins chaotiques, les voies des plaisirs!

Il faut savoir sortir des sentiers battus pour trouver des trésors…à l’entrée de la commune de Gros-Morne, au cœur de La Martinique, quittez la N4, prenez le chemin Glotin, puis le chemin Petit-Goudou et vous finirez par rejoindre le Moulin Hydroélectrique.

Une pièce d’histoire de l’île qu’un couple de passionnés entreprend de restaurer avec beaucoup de volonté, de patience et d’énergie! Avec les moyens du bord, quelques aidants et des manifestations comme celle où nous nous rendions ce dimanche 27 mars. Les chaos de la route et les difficultés de stationnement furent vite oubliés.

Première surprise la prestation du groupe « Pom’Kanel ». Martinique 1ère pouvait titrer en janvier dernier sous la plume de Guy Etienne

« En 2022, la troupe martiniquaise la plus connue dans le monde, doit fêter ses 40 ans et reprendre ses tournées… ».

Bien qu’en nombre réduit – ils sont plus de 60 habituellement – la troupe a pu nous éblouir par un spectacle exceptionnel de danses, de charme, de prestations physiques et bien sûr musical. Un voyage à travers le folklore martiniquais. La culture caraïbe dans sa quintessence ! Nous ne pouvons que tirer notre chapeau à un tel groupe qui accepte de se produire dans un lieu si « confidentiel ». La tournée mondiale stoppée net par la Covid peut reprendre en confiance.

Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises. Nous la connaissons comme infirmière… Nous la découvrons, avec son groupe « Obao K’dans« , comme chanteuse d’une qualité « rare ». Passer après un groupe de renommée « internationale » ne fut pas un handicap. Bien au contraire ! Auteure-compositrice-interprète et animatrice efficace, elle nous a emmenés à la découverte de son premier CD « Ti Plézi ». La chanteuse Manm’zel Krys forme avec ses musiciens un groupe homogène et l’on sent la complicité de tous ce qui ne peut qu’ajouter à la qualité de la prestation.

Contact : mail ladykrys972@gmail.com   

Un peu de « Pom’Kanel« ! faites glisser les images! suivant les flèches!

Un peu de « Manm’zel Krys« ! Malheureusement pour vous sans musique!

Musique de renaissance! Ode de résurrection!

C’est un bonheur pour nous d’assister aux concerts qu’offre l’ensemble de musique de chambre « Quintette de La Martinique » au soleil couchant sur la plage du Carbet au sein du restaurant « Le Petibonum ».

Mais, depuis un certain temps, l’épidémie virale covidienne étant passée par La Martinique le soleil se couchait sous la vague sous les seuls bruissements de la nature tropicale. Les couvre-feux renouvelés privaient l’astre de ses adorateurs.

Vers la fin de l’année 2021, l’espoir renaissait. Un vent de folie destructrice devait encore retarder le retour des harmonies. Une ou des mains meurtrières allumaient un incendie qui détruisit jusqu’au sable le Petibonum et son voisin le Pélican.

Les yeux se tournèrent rapidement vers les opposants à un projet immobilier porté par Guy Ferdinand qui clamèrent leur innocence. Puis un courrier signé « Matinik Doubout » arrivait chez trois restaurateurs leur signifiant que les établissements exigeant le « Pass Sanitaire » subiraient le même sort incendiaire…

Très vite, un élan de solidarité unissant des professionnels, le personnel, la mairie du Carbet, des anonymes… répondait à l’appel du propriétaire du Petibonum pour sauver l’établissement de la faillite.

Voilà 16 ans que l’activité prospère sur la plage où nait la mer des Caraïbes. Le soleil ne s’y est pas trompé. Il a choisi cet horizon pour prendre en un spectacle grandiose toujours renouvelé, ses quartiers nocturnes.

Il ne faut pas s’arrêter à la dénomination « de plage » pour qualifier les plats proposés à la clientèle. Autour de notre table, écrevisse sauce créole, loups boucanés et burger Roger aux épices prouvaient une carte recherchée et originale. Et pourtant, faire une cuisine d’une qualité certaine sur des instruments qui relèvent plutôt du barbecue géant est un miracle ou la preuve d’un professionnalisme hors-paire.

En cette soirée du 19 février 2022, les musiciens du Quintette de La Martinique s’unirent pour un Te Deum de résurrection en proposant une ballade crépusculaire du Baroque à aujourd’hui. Haendel, Rameau, Bizet, Ravel, Gluck, Piazzolla nous enveloppèrent de leurs mélodies jusqu’à la nuit.

Petit bémol : la destruction du carbet de bois où les musiciens s’épanouissaient autrefois ne permet pas une bonne diffusion des sonorités dans toutes leurs subtilités. Mais patience ! Le maître des lieux a promis qu’il reconstruira « très vite et que se sera mieux qu’avant« .

« ki ka pliyé mé ki paka kassé »

L’acculturation et les bains de haine mènent à l’irréparable pour la main criminelle et pousse la victime à se sublimer.

Etienne Lallement – le 23 février 2022 – Saint-Joseph – La Martinique –

https://fr-fr.facebook.com/lepetibonum/

https://fr-fr.facebook.com/QCMartinique/

EXPO PHOTO: « Voyage en Orient »

PROCHAINEMENT:
Photographies de Pascal Brunet réalisées lors d’un road trip dans l’Arunachal Pradesh, le Nagaland, l’Assam (Inde du Nord) jusqu’en Birmanie. Des scènes de vie au quotidien d’une population extraordinairement accueillante, tellement loin de l’effervescence du monde moderne !
Du monastère de Tawang, situé à la frontière du Bhoutan, jusqu’à l’île de Majuli sur le fleuve Brahmapoutre et le parc national de Kaziranga, je vous propose une plongée dans l’intime des habitants de ces régions. Des gestes simples, des regards, des échanges fugaces mais authentiques…

Pascal Brunet photographe – contact : pascal-brunet.com – expo : La Pescherie – Chaussée Brunehaut – Sainte-Catherine-les-Arras – Pas-de-Calais – Haut-de-France – France

8Q36+FH Sainte-Catherine

A noter sur vos agendas, du vendredi 03 décembre 18h30 au dimanche 05 décembre 18h00.

Cathédrale de verts…

L’épidémie de Covid 19 a, quelques temps, limité nos déplacements à un seul kilomètre autour de notre habitation. Nous avons donc décidé d’explorer ce périmètre à pieds.

Nous ignorons trop souvent les richesses qui gisent à notre portée la plus immédiate.

Nous avons découvert une flore et une faune exubérantes…et des voisins sur la porte de leur habitation. Ceux-ci, souvent, nous saluaient et bientôt, certains finirent par engager la conversation.

L’un d’entre eux nous a même ouvert le portail de sa propriété et permis de nous aventurer dans les sentes d’une forêt – tropicale bien sûr – où très peu de gens s’aventurent. Beaucoup de terrains restent en friche sur l’ile de La Martinique.

« Descendre à la rivière » était notre but. La rivière « Monsieur« . Tel est son nom.

Un épais matelas de végétation accueille nos pas. Le bois mort craque sous nos chaussures. Bientôt, le seul bruit de l’eau nous attire vers le bas de la pente. Des enlacements de bambous dressent des vestiges gothiques par dessus nos têtes.

Des entrelacs de lianes et de branchages secs et cassants nous barrent souvent le chemin que nous retraçons. Nous n’avons pas de machettes, mais nos mains et nos pieds nous suffisent à frayer. Le balisage nous permet de trouver notre voie sans trop de difficultés, mais de gros arbres abattus nous obligent à quelques enjambées ou même quelques détours.

Les pluies ont précipité le bois fragile sur le chemin, creusé des ravines, miné le terrain et les rhizomes peinent à retenir la terre délavée.

A un détour, un arbre multicolore s’illumine sous le regard solaire perçant la canopée. Plus loin, quelques autres s’irisent et éclairent notre chemin. Dans cette cathédrale de verts, chacun de ces fûts est un vitrail.

Le bruit de l’eau se fait plus intense au fur et à mesure de notre descente. Nous croisons un tronc à l’agonie. Il se balance mollement et tend vers nous ses longues épines comme un ultime geste de défense et de révolte.

Et bientôt, le torrent apparait charriant une fraicheur salvatrice, sautant de pierre en pierre et chantant un hymne connu de lui seul. Un hymne de paix. Un refrain de liberté. Une mélodie de bonheur…

Mais il nous faut déjà remonter. Enchantés!

Un aller-retour d’une heure et demi pour un kilomètre et soixante mètres de dénivelé. Quatre vingt dix minutes de pur bonheur qui résonnent encore longtemps après notre retour malgré les bruits de la route de Redoute.

Etienne Lallement – le 03 octobre 2021 – à Saint Joseph – La Martinique

Respiration! Contemplation!

Depuis que notre fille Alexandra et sa famille habitent tout près du jardin public de l’hôtel de ville d’Hellemmes-Lille, chaque année, j’y attarde mes pas, m’y fige, m’y abandonne et médite « en disponibilité d’esprit et réceptivité spirituelle », selon la formule consacrée.

La beauté est l’essence, la force de la sagesse.

Alors qu’un minuscule petit virus nous rappelle que notre présence sur terre n’est qu’un bail précaire, la nature s’épanouit en bonne santé sous la seule menace de l’humain conquérant. Heureusement, certains de ces humains s’évertuent à la sublimer avec respect et passion. Ainsi, en ce parc, les jardiniers municipaux s’activent au quotidien.

Voilà quelques arrêts sur image de juillet 2021. Il suffit de faire défiler…

photos et texte : Etienne Lallement – juillet et août 2021 – Jardin public d’Hellemmes-Lille –

Inexorable violence?

La violence se fonde sur des prétextes. Non sur la réalité. Les causes profondes sont inconnues ou niées.

L’angoisse est source de toute atteinte à l’intégrité d’autrui. Cette guerre contre la peur est vaine. Les tentatives d’ « ex-pression » par la violence est une spirale vicieuse. Infernale.

Il est dans la nature de l’Homme de retourner à « l’état sauvage ». Primitif. Essentiel.

Voulu ou forcé, ce retour sera douloureux.

Le fou fait de l’audience. Le sage est ignoré.

L’avenir est dans la non-violence.

La non-violence ne se prêche pas. Ne s’enseigne pas. Elle s’imposera d’elle-même comme une évidence quand toutes les autres voies auront échoué.

Quand l’Humanité aura vaincu ses peurs et découvert sa véritable nature.

Etienne Lallement – le 3 août 2021 – Saint Joseph – La Martinique

Vibration…

Vibrations. La Vie est vibrations. Vibration.

Lieux secrets, intemporels.

Le temps semble en suspens. Volontaires confinements des êtres en quête d’harmonie.

Le battant s’élance…Oscille…Heurte… 🕉 surgit du bronze .

Se taisent les êtres à l’écoute de l’alliage-vibrant.

Vibrent de concert le bronze, la chair et l’os. Vibrent de conserve.

🕉 se dilue… Rejoint le silence.

Existent encore des lieux secrets.

Si près. Si loin.

Existent encore des lieux sacrés. Si près.

Si lointains pour qui se détourne.

Le temps doit s’abolir. En chacun.

Le miracle, s’il existe, est à long terme.

Très long terme.

Le but est illusion. Le joyau est au coeur de l’instant-figé.

Le miracle précédera le but…

Ou ne sera pas.

Etienne Lallement – le 4 avril 2021 – Saint Joseph – La Martinique

ce texte n’est qu’une réflexion personnel et non une communication des moines Bouddhistes – dont je ne suis pas – qui méditent près de chez nous. Pour en savoir plus sur la réalité de leurs activités en Martinique: https://www.facebook.com/dogen.martinique

pour mémoire: https://sydrach357.com/2014/09/15/auroville-matrimandir/

Musique solaire sous ciel de grisaille…

La mer Caraïbe joue des arpèges au raz des pieds du Petibonum amarré aux pieds de la Montagne Pelée.

Les ombres s’agitent, se courbent et se redressent, égrainent quelques notes sauvages d’« accordailles » et s’unissent au rythme de la vague nerveuse. Nous célébrons le mariage du ressac et des vibrations colophanées réunis par les souffles marins et la respiration de la flûte traversière.

Ciel gris. Mer grise.

Fi des silences feutrés des salles de concerts, le QCM jaillit de la vague, calme les éléments et éveille les mélomanes de la plage du Coin. Peu à peu le ciel s’enrosit , prémisse d’un embrasement qui ne viendra pas. Les rais solaires s’essoufflent par-dessus la grisaille duveteuse moutonnant sur nos têtes.

Le divin se résigne à plonger sans nous saluer et abandonne les planches à la Reine de la Nuit et son cortège hétéroclite : un tir du Canon de Pachelbel ouvre les festivités, Haendel pousse son Alléluia et Vivaldi célèbre le Printemps. Jean-Népomucène Hummel écarte, pour cette fois, sa trompette. A sa suite Jean-Sébastien Bach badine et gavotte. Le guadeloupéen Chevalier de Saint Georges métisse le concert. Mozart célèbre la nuit par une petite musique. Intégrale. La Flûte Enchantée nous permet de célébrer et la reine et la nuit…Au printemps de Vivaldi du début de soirée répond le « Summertime » de Gershwin. John William décline sa « Liste de Schindler ». Un Divertissement Espagnol ouvre la voie à Art Mengo qui laisse s’épancher la « Valse Triste » de Laurent Rocher…  Raphaël Rimbaud précède Piazzolla… Révérence !

Aux ultimes accords de Piazzolla, la mer se déhanche encore, tangue de plus belle puis se libère des notes et s’enfonce dans la nuit.

Le silence règne. Déjà !

Les oreilles comblées, les mandibules passent à l’attaque !

Une soirée de grâce !

Etienne Lallement – 19 septembre 2020 –

Concert du Quintette Classique de La Martinique sur la plage « du Coin »  au Restaurant « Le Petibonum » au Carbet – La Martinique