Rien plutôt que quelque chose?

Pourquoi n’y-a-t-il « moins que rien » plutôt que quelque chose?

Pouvons-nous encore avoir des idées neuves au XXIème siècle? Pouvons-nous encore évoluer au chapitre des idées? Pouvons-nous inventer un nouvel « art de vivre »? La réflexion métaphysique est-elle dans l’impasse? La réflexion ne mène-t-elle qu’à rien ou à l’insignifiance. L’angoisse du rien. Le retour au rien. Au Grand-Rien!

Toutes les sciences dites « exactes » semblent évoluer, voire faire des bonds impressionnants, faire des découvertes révolutionnaires…les sciences humaines et sociales me semblent patauger dans un marasme chaotique.

Que pourra-t-il naître de ce chaos? Pourra-t-il en sortir seulement, quelque chose? Ne serait-ce que « des idées », des « idées neuves », des « idées révolutionnaires »?

Nos montagnes ne semblent accoucher que de souris…que de presque-moins-que-rien au chapitre des « Idées »… à preuve du contraire!

Nos prétendus, soi-disant philosophes et tous autres conseilleurs portant calottes ou brûleurs d’icônes, ne sont que des érudits qui débitent des citations, des versets, des aphorismes et apophtegmes à longueur de discours. La confortable et culpabilisante religion de ma jeunesse m’a surtout incité à croire et à espérer. Non à réfléchir.

Les méthodes ont à peine changées: des flots de gesticulations publiques et médiatiques effrénées saturées de poncifs pillés tous azimuts. Les pantins « philopaillettes », les guignols du castel audiovisuel prennent la liberté de nous bastonner des férules de leurs pillages. Distinguerons-nous un Ali Baba, s’il en existe un, parmi quarante voleurs et plus. Les pilleurs de tombes, bruyants, ébouriffés de leur connaissances, ne parlent que le verbe haut avec la sublime apparence de ceux qui doutent et qui refusent de douter. La méthode est simple: il suffit d’imposer au plus grand nombre le plus chancelant des raisonnements pour occulter ses propres angoisses. L’être qui crie est un être dangereux, L’être qui crie est un être en grand danger pour lui même…donc pour tous. Les plus grands verbiages cachent les plus grandes angoisses et leurs auditeurs ont besoin de béquilles à leur propre déséquilibre. Les analyses des compilateurs d’idées est certes intéressantes, mais sentent la « recuisson » : seule la sauce change. La question se pose :

A-t-on épuisé le chapitre de la « Sagesse »?

Souvent, nous sentons poindre la dictature sous les mots. Au nom de la « sacro-sainte » raison , les humains aiment à se laisser imposer les contraintes qui leur offriront la liberté de ne pas penser.

« Liberté, Egalité, Fraternité! » criaient les révolutionnaires en coupant des têtes à tout-va!

Raison! Que de crimes ont été perpétrés en ton nom!

Le danger nous guette. La tyrannie suinte des fissures de l’emplâtre qui tente d’étouffer les esprits angoissés, torturés et bientôt torturants.

Ils nous faut trouver des sages pour nous fédérer.

Trouver des sages à notre époque parait bien difficile, voire impossible, dans le tumulte omniprésent! Les sages sont discrets, invisibles. Humbles. Il nous reste à les chercher, les trouver, les écouter, les convaincre! Mais une question se pose: nos penseurs du XXIème siècle se condamnent-ils, eux-mêmes au silence? Mais un problème se pose: chacun d’entre nous rêvent d’un sage à son image, surtout pliable à sa volonté! A son rêve! Je fais le pari qu’aucun véritable sage n’accepterais de « gouverner » des humains.

A-t-on épuisé le chapitre de la Sagesse?

Et bien: NON. J’en suis convaincu, contrairement à ce que pourraient laisser croire mes propos liminaires.

Il y a un SAGE en chacun d’entre nous. Un SAGE à libérer. Pour le libérer, il faut deux choses. En premier, une volonté individuelle de libération. En second, une méthode.

La méthode est de la responsabilité de nos « professeurs-possesseurs-de-philosophie » et se résume à la question:

Comment extraire le SAGE qui sommeille en chacun d’entre-nous ?

au risque de déplaire

Etienne Lallement – le 4ème mois de l’an 0 de l’ère du Coronavirus – soit le 29 avril 2020

Que sont nos poètes devenus?

En cherchant du Freud, en cherchant du Virgile,

Pour éclairer l' »Enfer« ,

Serré entre « Clair de Lune » et « La Passion Cathare« ,

Un opuscule tout âgé de gris

M’a souri.

« Bruay-en-Artois ou Bruay-en-Poésie? »

Quelques pages d’arythmie sauvage, tendre ou désespérée …

Voilà donc quelques mots passant de la poussière à la lumière, quelques mots accouchés…

Quand? Qu’importe. N’importe quand. La poésie n’a ni âge, ni rides.

Sachons ouvrir quand les mots frappent à la porte, car ces mots,

Pas si anciens

Transportent !

Laissons-nous transporter.

Toi, Bruaysien, qui souvent pleure ton passé

Sur les réseaux dits « sociaux »,

Réveille ton Histoire, réveille ton Passé

Éveille ton Présent!

Etienne Lallement – 9 avril 2020

oeuvre collective de Jean-Claude Bailleul, Bernard Dourlens, Jacques Ducourant, Jean Hénin, Marie Kubiak, Gérard Ratynska, Michel-D Robakowski, René Selliez – édité chez « Trace » collection Creuset – encore disponible sur le net –