Ah! ça ira! ça ira! ça ira! ça ira!!! en 2023!

Haillicourt – 2022

2023

Et si nous faisions la révolution ?

« Encore une révolte ? »

Non une révolution !

Une vraie Révolution !

Nous partirions à l’assaut de la Bastille !

De notre bastille 

Où croupissent,

A pont-levis relevé,

A huis-clos,

Quelques faux-monnayeurs,

Un monstre pervers,

Un régicide entravé, abandonné, oublié…

Un fou…sans raison

Une bastille où

Court un rat,

S’égare et tisse une araignée,

Une bastille où

La pierre suinte irradiée de salpêtre,

Où le courant d’air

Se gonfle et se divise en mortel messager par le feu ou la glace

Une bastille où rouille le fer,

Où claque la porte,

Où crisse le gond,

Où geint la serrure,

Où grince le pêne,

Où s’alourdit la peine,

Sans gêne !

Une bastille à démanteler pierre à pierre…

« Passer de l’empire à la république ? »

Non ! passer de l’empire à la fraternité…

« Mais la fraternité est corrompue !!!??? »

Elle balbutie…reste à construire et à réaliser…

Pour la fraternité, mille fois et plus «*sur le métier remettons notre ouvrage,

Polissons le sans cesse et le repolissons » !

Mais pour le moins, pour l’an qui vient,

Passons de l’an pire à l’an mieux !

Heureuse Année !

A ceux qui m’aiment,

A ceux qui me détestent,

A ceux qui m’ignorent…

Heureuse Année à TOUS car nous avons tous à gagner du bonheur de tous !

Etienne Lallement

Décembre 2022

D’après *L’Art Poétique de Nicolas Boileau — « Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, / Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. »

La Bastille

De ces livres qui nous font du bien…02

De la Banque-de-France peut-il émerger une fable initiatique, une onction philosophique, une immolation libératrice? Purificatrice?

L’œuvre de Yannick Haenel dégangue.

412 pages libératrices de préjugés.

Banquier as-tu du coeur? Mieux! Notre banquier peut être un poète! Pire: un philosophe! Non de ceux qui débitent les citations comme ils respirent, mais de ceux qui vivent de leurs propres pensées. De leurs rêves. De leurs utopies. Charger un “jeune diplômé” des dossiers de surendettement dans le béthunois était une gageure, un défis, une façon de se libérer d’une “patate brûlante” dont personne ne veut.

Mais, ici, une seule étincelle met le feu aux poudres de la conscience prédisposée. Mais, n’est-ce qu’un roman?

Pourquoi planter le décor à Béthune? L’auteur avait été sollicité pour participer à une “mise-en-œuvres” au sein des anciens bureaux de la Banque-de-France devenus lieu de culture: “Lab-Labanque”, église désacralisée de l’argent-dieu.

De ce façonnage, de cette arrivée dans la gare dont les abords “avait l’allure d’une ville fantôme”, dans “ce pays de pauvres”, allait se libérer “un livre”. L’auteur écrit lui-même dès les premières pages: “En toute occasion, j’attends ce trouble qui déclenche les romans.”. “Troubles”, il y eu. De cette première impression, venant crever le rempart des préjugés, viennent s’immiscer et prendre une place majeure “les Compagnons d’Emmaüs” et surtout les “Charitables”.

La Charité peut-elle être une vertu cardinale des prêtres de l’argent-divin immolant, juste ce qu’il faut, “le pauvre”, surtout surendetté? Le pauvre sans dette est une calamité pour le secteur bancaire. Le pouvoir sur autrui vient de ce qu’il doit.

Ce livre concentre pensées philosophiques, sociales, psychologiques, passionnelles, charnelles, économiques, politiques… avec juste un zest d’érotisme.

Un dosage subtile qui m’a passionné, moi qui ne lit jamais de roman à moins qu’un ami me l’offre!

Merci Marco!

Yannick Harnel : “Le Trésorier-payeur” collection “Infini” chez Gallimard

Postface:

Ce livre m’a donc été offert par mon ami Marco après qu’il eut écouté l’émission de France-Inter et les échanges de l’auteur Yannick Haenel avec l’animatrice Laure Adler. Heureusement, je n’avais pas écouté l’émission avant la lecture. Cela aurait bridé mon intellect et limité mon imagination. Si vous avez décidé de lire le livre, n’écoutez pas. Si vous hésitez de lire, alors écoutez à vos risques et périls.

L’Heure Bleue – France-Inter – Laure Adler – Yannick Haenel

De ces livres qui font du bien…01

En mars 2018, je visitai par curiosité suscitée par l’ouï-dire, une boutique qui, elle-même, se surnomme “l’Oasis de la Connaissance” : Ananda. Dès notre arrivée en Martinique, je m’étais passionné pour certains des écrits de Patrick Chamoiseau. Au centre de la boutique trônait une pyramide de livre: “La matière de l’absence“.

A cette époque, le deuil ne faisait pas encore l’essentiel de mon quotidien. Le deuil nous frappe tous un jour ou l’autre. Si l’attaque peut torturer, anéantir… bientôt, le temps tire son voile analgésique. Peu à peu, nous faisant avec. Nous faisons sans. Heureusement.

Une lecture peut nous aider à passer le creux de la vague en suscitant des réflexions…nous préparer à la séparation.

Ici, il s’agit d’un dialogue de l’auteur et de sa sœur lors la disparition de “Man Ninotte”. Leur mère. La mère. “Mère universelle”!

L’auteur nous invite à l’exploration des coutumes et des rites qui accompagne le deuil dans les Antilles. Il nous entraîne sur la trace des relations complexes entre le monde des exploiteurs et et des exploités. La dichotomie entre le “Noir” et le “Blanc”. Il élargit son exploration à l’origine de l’Humanité.

Les seuls évènements humainement universels sont la naissance et la mort.

C’est en considérant ces deux extrêmes que l’Être Humain invente ses croyances et ses cultures.

Que les gens heureux se lèvent et proclament leur bonheur à la face du monde!

Echos aux vœux pour 2022 émanant de Jacques, Jean-Marie, Patrick, Françoise, Hélène, Bernard, Eliane, Marie-Hélène, Stephan, Lisette, Mireille, Annie, Guillaume, Jean-Claude, Dominique et tous les autres… Gylna portait l’ultime estocade votive dans les dernières heures de janvier. Je ne retiens les prénoms que des derniers messages arrivés, de ceux qui déployaient quelques lignes. Le plus prolifique des quelques trois-cent-cinquante correspondants, nous gratifiait de deux pages! Vous comprendrez qu’il m’est impossible de répondre à tous individuellement.

En fait, il faut dire que ,de plus en plus, les messages se limitent à des animations sur les réseaux sociaux aussi chatoyantes qu’exubérantes en explosions pétaradantes. Nous avons même reçu le même feux d’artifice vingt sept fois! Record de ce début d’année! Par contre, nous n’avons reçu qu’une seule fois un feu d’artifice sous forme d’éclosions accélérées de fleurs. Merci Annie.

Artifices” serait-il le mot le plus caractérisant de notre civilisation en 2022?

Par habitude, pudeur, discrétion, par peur même, chacun d’entre vous utilise le support de son choix, Messenger, WhatsApp, mail ou téléphone avec ou sans vidéo délaissant l’espace dévolu sur le blog. Rien de ce genre dans la boite aux lettres désespérément vide au portail de la maison. Mais que deviennent les éditeurs de cartes-postales et nos amis les facteurs en cette période d’intenses échanges? Sont-ce des victimes collatérales de plus d’un progrès galopant?

La verve épistolaire déployée me confirme une fâcheuse tendance à la “déprime“. “Déprime” amorcé depuis quelques années et toujours en accélération. En macération! Force est de constater que notre époque se complait de “copier/coller”, noyant trop souvent la pensée individuelle en un marécage glauque générateur de remugles indifférenciés. A respirer ces effluves, la tête me tourne. Le nauséeux étouffe la fragrance. Mais soyons conscient qu’un seul fruit pourri rend insupportable le panier tout entier. Dix fruits sains ne sauveront pas la réputation du même panier.

Le nœud du drame est là. Le bonheur est moins contagieux, moins évident, moins communiquant que le malheur et la haine?

Et pourquoi donc?

Dans la course effrénée de la vie, les “optimistes” sont l’essentiel du “peloton” de nos correspondants. En toute discrétion. En trop de discrétion. Par gêne? Par peur? Mais la question doit se poser: optimisme sincère ou optimisme “forcés”?  Émile Coué de la Châtaigneraie a toujours des adeptes!

Si ma propre missive initiale a pu paraître “pessimiste“, mon alerte se limite à l’état d’esprit de mes contemporains et non à la vie. La vie est la vie. La vie est vie. Depuis la nuit des temps, sans faillir!

D’Auvergne, sous la plume d’un Jacques et de sa muse Maryvonne, mes propos sont qualifiés de “jouissifs” et de “parler vrai“. “Jouissifs” flatte mon ego. “Parler vrai” m’interpelle. Un autre Jacques me remercie d'”écrire tout haut ce que nous sommes nombreux à penser confusément, sans savoir le formuler, ou plutôt sans vouloir le clamer avec honnêteté aussi clairement.”.

Pour vivre heureux, faut-il vivre caché? L’être heureux n’a-t-il pas le droit de témoigner de son bonheur, de rayonner? La peur de perdre “notre petit bonheur” nous fait-elle nous ceindre de sombres remparts? La crainte de l’autre ou la volonté de l’ignorer ne nous transforment-t-elles pas en tortues promptes à se caparaçonner? Lenteur et prudence du timoré font de lui le gibier de prédilection du prédateur.

Paradoxe supplémentaire, s’il en fallait, le bonheur rend parfois honteux celui qui le possède.

Jean-Marie se sent tel un “être pestiféré dans sa retraite [qui] observe avec une épouvantable lucidité ce qui se passe dans mon cher pays. La rancœur qui suinte de tout côté […] . Un monde complètement dingue, anthologie de la maladie mentale […] Je ne désespère malgré tout pas de l’Homme.”.

Ces derniers propos peuvent résumer l’amplitude de l’ensemble de vos messages. J’y reviendrai en conclusion.

Souffre que je ne réponde pas pareillement. Je vous embrasse “fraternellement” et ce mot résonne chez moi car il émane d’un lieu où l’écho est infini.“… […] “Que cela ne nous empêche pas d’espérer.”

Ne réponde pas pareillement“!. Bien heureusement! Il appartient à chacun de s’exprimer selon sa personnalité. Fi de plagier le correspondant ou de copier une forme épistolaire qui nous est étrangère. Dans toute correspondance, soyons “nous-même”. La volubilité n’est pas toujours signe de “qualité” d’écriture ni, surtout même, signe de “sincérité”. Dans les échanges, la sincérité prime surtout. Sur tout! Trois lignes peuvent l’emporter sur trente page. (Laissez ici l’ignoble que je suis battre sa “coulpe” sans rougir). Le mot “fraternité” me réjouit venant “d’un ami fidèle”. L’efficience de ce mot ou plutôt de la réalité qu’il est censée représenter possède la capacité de changer la face du monde. Mais… notre époque le voit s’atrophier comme “peau de chagrin” chez les “Cassandres”. Les beuglements démago-politiques de tout bord semblent vouloir sa perte alors même qu’ils en revendiquent les valeurs! Hypocrisie! “Narcisse et Ego” sont le couple infernal de notre époque hypermédiatisée. Même les hérauts de la “fraternité sacralisée” dont nous sommes sont gangrénés. “Alerte! On ENTRE en profane…

Plus optimiste, l’une d’entre-vous, perçois “des signes de partage, amour, amitié, lumière, espérance“. Tout n’est donc pas perdu si nous sommes capables de “percevoir” des qualités universelles qui ne pourront vivre, survivre que si nous les portons comme des réalités de vie. De nos vies!

Un couple de nos amis nous souhaite “Une santé en inox!“. Toute expression de la vie, philosophique, mentale, sentimentale, professionnelles ou religieuse ne peut s’épanouir qu’adossée à la “bonne santé”! L’équilibre philosophique, mental, sentimental, professionnel ou religieux doit concourir au “capital santé” et à la vitalité qui permettra de faire face à la maladie. Cette “quête d’équilibre” doit être une priorité de l’éducation.

D’autres envois sont plus concis, mais tout aussi vivifiant: “Santé! Santé! Santé! Que 2022 soit explosif“. Nous prenons cet appel au sens le plus positif. Cette Annie n’a rien d’une terroriste mais prône “l‘explosion de bonheur, de paix et d’amour!

Un couple de “nordistes”, envisage pour nous des rencontres, des découvertes, amour et bonheur partagé.. Voilà sans doute des composants essentiels de la “recherche d’équilibre“. Vivre par l’autre au travers de l’autre. L’équilibre personnel ne peut se concevoir que dans la quête d’osmose dans l’environnement humain. Là aussi, il faudra aller à l’encontre des “vociférateurs-semeurs-d’angoisse” qui prêchent l’ostracisme, la xénophobie et le repli identitaire.

Une amie “très chère” du midi scrute dans le retro “les êtres chers, les amis véritables” qui nous laissent désormais continuer la vie sans eux. Du moins physiquement…[“A d’autres dimensions Domi!“] En effet, l’année (2021) a creusé des trous irréparables.”. Faisant fi des réseaux sociaux elle prend le temps d’écrire à chacun des amis triés sur le volet“. Les mots “Je vous aime, vous me manquez! mettent un point d’orgue à notre émotion en ce temps de convenances polies, impersonnelles ou intéressées. Elle suspend son trait parVivons le mieux du monde! Paix! Amour!“. Qu’ajouter de plus vibrant?

J’en terminerai avec les citations avec Guillaume qui souhaite de “s’épanouir pleinement, croquer la vie à pleine dents. Il ne tient qu’à nous de faire de 2022 une merveilleuse année. L’important, c’est qu’il y ait le moral!“. Conclut-il.

En conclusion, laissez-moi vous présenter mes “intuitions”, tentatives explicatives de cette désespérance insidieuse “qui crève les écrans”. Ecrans qui masquent les chausse-trappes qui piègent

notre chemin…

En 70 ans de ma propre vie, j’ai pu constater une nette progression de la qualité de vie. Dans les années 50/60, période de reconstruction d’après-guerre, des bidons-villes cernaient nos métropoles urbaines. Très peu de familles disposaient de téléphones, de télévision, de toilettes dans les habitations, de salle de bain….Réfrigérateurs, machines à laver le linge, à laver la vaisselle étaient les vedettes du salon des arts ménagers et alimentaient les scoop de l’information mais pénétraient doucement, très doucement les demeures françaises les plus aisées. Les Français consommaient essentiellement “français”. Les informations étaient contrôlées par le pouvoir. Le pouvoir envoyait nos pères, nos frères, en Algérie pour une guerre qui n’en portait pas le nom mais qui endeuilla bon nombre de familles. [près de 25 000 morts, dont 15 500 au combat ou par attentat, 65 000 blessés et 485 disparus]. Combien de combattants rentrèrent traumatisés?

Puis tout s’accéléra dans les années 70. Les progrès de la technologie partirent en flèche, laissant à la traîne l’éducation qui n’avait pas le temps de s’adapter. Les offres de consommation explosèrent en quantité. Les produits disparaissaient noyés sous les rêves entretenus, noyautés par les chaînes de la commercialisation.

La vie devenait l’art d’assouvir ses rêves matériels! A tout prix!

Ce tableau – ci dessous – n’a pas de valeurs absolues. Imaginons que le “temps” s’écoule de la gauche vers la droite sur une période équivalant à la vie moyenne d’un humain (France). La ligne brisée représente l’évolution de la “qualité de vie ressentie” au sens le plus large du terme. La ligne rouge est l’évolution “lissée” de la qualité de vie ressentie sur la totalité de la vie de cet humain.

Ce graphique ne possède pas de valeurs absolues, ni en abscisse, ni en ordonnée.

Flèche “C”: le jeune enfant dans toute son innocence découvre la vie et ne peut la valoriser qu’au contact de ses parents et de ses éducateurs. L'”ambiance” de la prime jeunesse conditionnera à vie.

Dès l’adolescence, l’esprit critique fera surface avec ses angoisses et ses révoltes. Le conditionnement de “l’être” sera encore l’effet de l’environnement humain dont le cercle ne cessera pas de s’étendre. Puis, rapidement, notre culture de communication à outrance amplifiera l’ouverture aux “mondes conditionnés”. De plus en plus conditionnés!

L’âge adulte (pic 1 du graphique). A ce stade, ayant vécu une période de “progrès”, le jeune adulte constatera une régression dans sa perception de la vie. Cette perception étant “dans l’air du temps”, c’est la majorité d’une génération qui méconnaitra progressivement l’espérance et se réfugiera dans les soins palliatifs de la surconsommation tout azimut. L’inanité sera loi.

L’âge adulte (pics 2, 4, 6 du graphique). Ayant atteint un point critique de la descente aux enfers, cette génération “donnera un coup de pied au fond de la piscine” qui lui permettra de remonter en direction de la surface. (flèches A et B).

Depuis la nuit des temps, “l’esprit religieux”, “la foi” tenaient lieu de coup de pied. Il faudra désormais suppléer à sa défection pour trouver une nouvelle énergie. Une nouvelle “spiritualité”? Sous quelle forme?

Toute la vie de “l’individu” et, par delà, de la “collectivité” sera faite de “hauts et de bas”.

Actuellement, nous nous sentons en régression. L’évolution “des valeurs” nous alerte, nous angoisse. Il ne s’agit qu’une courte vue de l’esprit car nous réfléchissons à l’aune de notre seule existence très limitée dans le temps. A notre insu, le progrès de l’Humanité est en marche. Cela se paiera par la chute plus ou moins prononcée de notre civilisation. Les Egyptiens, les Grecs, les Mayas, les Romains…Ces civilisations ont plus ou moins disparues mais nous en sommes les héritiers “culturels”. Héritiers d’une spiritualité désenfumée. Les pyramides, leurs temples, les momies, les œuvres d’art et les écrits même ne sont qu’épiphénomènes. L’héritage est immatériel et intemporel. A nous de l’enrichir pour que, peu à peu, très lentement mais sûrement, en transmettant notre expérience, l’Humanité érige une “Ethique”, un “art de vivre ensemble”, une “science du bonheur”.

A l’échelle de la Vie, nous ne pouvons qu’avoir confiance.

A notre petite échelle temporelle, le désespoir ne peut-être que de mise, à moins que …

Que les êtres heureux se lèvent et proclament leur bonheur à la face du monde!

Et nous verrons bien qui sont les plus nombreux!

Béatrice & Etienne Lallement – janvier/février 2022 – Saint-Joseph – Heureux en l’Ile de La Martinique

Cet article fait référence à nos vœux pour 2022:

Souhait sincère pour 2022:

Formule « provocatrice » ? Elle l’est.

Elle est aussi spontanée que provoquante. Tant pis pour les esprits chagrins!

A force de constater que, chaque année, les « bons vœux » peinent à faire de l’effet, nous nous sommes demandés, « à quoi bon persévérer dans ce vain rituel ? ». Au fil du temps, la formule s’est vidée de son sens et n’est plus qu’une simple formule « d’impolitesse » rabâchée pour faire « comme tout le monde » et ne pas se faire « mal voir ». Et puis d’abord, « on l’a toujours fait ».

Un chef-d’œuvre d’hypocrisie qui connait son heure de gloire avec les réseaux sociaux. En un clic, nous bénissons 500, 1000 et bien plus encore d’amis plus ou moins de pacotilles “urbi et orbi“. Nous en arrivons pour nos parents et amis – les vrais et les espérés vrais – à servir la même « soupe populaire », inodore, incolore et sans saveur. Sans effort de notre part!

Et pourtant, autour de nous, « des êtres » semblent s’en sortir mieux que d’autres et se disent « heureux ». Notre patenôtre votive serait-elle, à contrario, miraculeuse pour certains ? Nenni !

Ces « gens heureux » ont un secret au vu et au su de tous.

Quel est donc ce fossé qui sépare les uns des autres ?

La santé ? Certes son impact est essentiel dans notre quotidien. Mais alors, pourquoi donc, des malades – et nous en connaissons de très affectés – sont plus heureux que des êtres en bonne santé physique et intellectuelle ? Le bonheur ne serait donc pas le corollaire de la santé ?

Après avoir observé les personnes autour de nous, force nous est de constater que le bonheur a des « sources » qui sont « la prédisposition mentale » et « la volonté ». Alors, nous direz-vous, à quoi bon, si nous ne sommes pas nés avec une « cuillère en argent » dans notre psyché ?  Soit.

Mais reste « la volonté ».

« Aide toi et le ciel t’aidera ! » proclame la vox populi tournée vers des cieux incertains.

Il ne nous reste qu’une orientation : plonger en nous pour y découvrir « l’univers et les dieux ». L’appréhension, les peurs vaincues, il s’en faudra de très peu que le bonheur ne coule. Nous apprendrons à affronter notre univers intime et les dieux, les démons qui nous habitent et nous en ferons des alliées, des forces, des amis !

Nous seuls pouvons accomplir cette intrusion libératrice, mais c’est avec les autres que nous étaierons les galeries de notre exploration en partageons nos efforts.

En rayonnant !

Notre bonheur 2022 et au delà, est entre nos mains.

Donc « démerdez-vous », « démerdons-nous » …

” Le temps s’en va, le temps s’en va, madame.

Las! Le temps, non, mais nous nous en allons…!”

Etienne et Béatrice Lallement – Saint Joseph La Martinique – le 27 décembre 2021

  • *Pierre de Ronsard – Sonnet à Marie –
  • Musique: Provided to YouTube by The state51 Conspiracy –  7 Chakras (Kundalini) · Coffret Bien-être Enyalie · Musique Libre de Droit

Inexorable violence?

La violence se fonde sur des prétextes. Non sur la réalité. Les causes profondes sont inconnues ou niées.

L’angoisse est source de toute atteinte à l’intégrité d’autrui. Cette guerre contre la peur est vaine. Les tentatives d’ “ex-pression” par la violence est une spirale vicieuse. Infernale.

Il est dans la nature de l’Homme de retourner à “l’état sauvage”. Primitif. Essentiel.

Voulu ou forcé, ce retour sera douloureux.

Le fou fait de l’audience. Le sage est ignoré.

L’avenir est dans la non-violence.

La non-violence ne se prêche pas. Ne s’enseigne pas. Elle s’imposera d’elle-même comme une évidence quand toutes les autres voies auront échoué.

Quand l’Humanité aura vaincu ses peurs et découvert sa véritable nature.

Etienne Lallement – le 3 août 2021 – Saint Joseph – La Martinique

Êtres Libres!

Œuvre de Fabien Mériel – Plage de Sainte-Adresse – Le Havre – 27 avril 2020

L’être est libre!

La Liberté, l’être humain en fait une utopie, un rêve, alors qu’il la possède. Elle est inhérente à la vie. Mais que fait-il, que faisons-nous de cette liberté?

Et bien, l’être s’ingénie à vouloir asservir les êtres et la nature. Et la raison du plus fort est toujours la meilleure!

Il chante, il crie, il hurle “Ma Liberté, ma Liberté chérie!” tout en asservissant ses semblables et toute chose à sa porté. Il se condamne lui même, s’enchaîne aux lourds boulets qui scintillent, se pend haut et court à l'”arbre-potence” du désespoir et de l’angoisse.

LIBERTE est un maître-mot . Nous en sommes les esclaves. Esclaves de l’idée de liberté.

L’être est libre, mais “vivre libre” est-il de la nature humaine? “Etre libre” et “vivre libre” sont-ils incompatibles?

La liberté du plus fort…

Notre liberté ne serait elle que la liberté du choix de nos chaînes. Nos chaînes charpentent notre ego, ego de dominant, ego de dominé. L’ego nous fait survivre: la liberté ou la mort proclamait la Révolution. Avons nous le choix? La liberté ou la mort. La liberté et la mort.

Accroché à la nef de la vie, l’être, à la fois, exige et refuse la Liberté parée de la beauté du diable. La Liberté Vraie captive et épouvante.

La liberté est la mort.

Etienne Lallement – le 6 mars 2021 – Saint-Joseph – La Martinique –

Liberté! J’ai crié ton nom!

Araignée à l’affût au centre de sa toile – Saint Joseph – La Martinique

L’Être libre…

La Liberté, l’Être humain en a fait une utopie alors qu’il la possède. Elle est inhérente à la vie. Mais que fait-on de cette liberté?

L’Être s’ingénie à vouloir asservir ses semblables et la nature.

Il chante! Il hurle! “A moi la Liberté!” tout en essayant d’emprisonner ses semblables et toute chose à sa portée. Non satisfait d’enchainer autrui, il se charge, lui même de lourdes chaînes et se condamne, se pend à l’arbre-potence du désespoir et de l’angoisse.

Liberté est un “maître-mot”, une “idée-maîtresse”. Nous en sommes les dévoués esclaves.

Etienne Lallement – le 24 mars 2021 – Saint-Joseph – La Martinique

Il chante! Il hurle! “A moi! la liberté!” tout en enchainant ses proches et toute chose à sa porté.

Tel est la question…

Enfin, une des questions…

Une question multiple…

Un acte peut-il être jugé – “bon” ou “mauvais” – en raison des motivations qui l’ont induit ou en fonction des conséquences qu’il a provoquées? Une cause “immorale” peut-elle condamner un acte aux effets “moraux”?

Peut-on condamner Robin des Bois qui détrousse les riches au bénéfice des pauvres? Déjà là, les discussions s’engagent, les avis se nuancent. S’opposent!

Qu’en est-il du soldat “meurtrier sur ordre” dont les arguments des dirigeants ont libéré la conscience et motivé la volonté?

Peut-on condamner les Compagnons d’Emmaüs de l’abbé Pierre de réhabiliter des maisons murées par leurs propriétaires, afin d’y loger des sans-abris? Lors d’une conférence de presse, nous faisions remarquer à l’abbé Pierre que de plus en plus il mettait son association et bien sûr ses membres, en contradiction avec la loi. Sa réponse fut nette : “Il faut savoir braver la loi quand elle ne respecte pas et bafoue la personne humaine, “.

Quand j’étais en Inde, j’ai pu constater que les “pauvres” étaient accueillis chaque jour dans des cantines où ils pouvaient se restaurer. L’opposition criait à la démagogie. Il est vrai que la présidente de Tamil-Nadu (76 millions d’habitants) était, sans doute, une démagogue. Un arrivage de riz envoyé par la France avait été détourné et le portrait et le nom de la présidente avaient été plaqués sur tous les sacs de céréale avant qu’ils soient distribué. Néanmoins, cette même présidente avait été arrêtée pendant son mandat et condamnée à 4 ans de prison. Cela provoqua des émeutes et quatre suicides.

Une révolution violente peut-elle se justifier?

A question simple, les réponses sont multiples et contradictoires.

Allons plus loin…

Le bien et le mal sont-ils des réalités?

Qui a la capacité de les distinguer?

La morale peut-elle se distinguer de la loi? La loi peut-elle enfreindre la morale?

La loi peut-elle être en adéquation avec “LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE”?

Etienne Lallement – le 23 mars 2021 – Saint-Joseph – La Martinique

Désirs

Entrée du temple de Mylapore – Chennai – Tamil-Nadu – Inde

Le disciple demande au maître : “Maître! Pour suivre tes conseils, je veux chasser tous mes désirs et ainsi atteindre la Paix!".

Pour débuter, dit le maître, commence par chasser le plus grand de tes désirs!

Mais, Maître! le plus cher de mes désirs est de ne plus avoir aucun désir!“.

Le maître ne répond pas. Son désir de maître est que son élève trouve lui-même la voie.

Etienne LALLEMENT – LE 17 MARS 2021 –