L’IGNORANCE

Que recherche-t-on dans l’autre ? L’ombre d’un autre encore ? L’ombre de souvenirs ? Une ombre de nous-même ? Certainement un agglutinement de poussières de mémoire. Nous façonnons un fantôme auquel nous essayons, réussissons peut-être, de donner vie. Un souvenir puzzle de notre conscience et de nos inconscients personnel, collectif, historique… Qu’en est-il de la réalité ? La vie n’est-elle pas qu’un rêve cauchemardesque ?

Nos souvenirs ont-ils une âme ? Une existence propre ? Sommes-nous les démiurges d’une réalité qui nous échappe ?

Gesticulation scripturale, la main obéit en temps réel à une pensée chaotique restructurant une réalité hors du réel.

Milan Kundera permet de nous retrouver dans quelque respiration, quelque soupir, au détour de quelque contorsion. Il écrit comme nous poussons notre vie, plus en apnée qu’en respiration.

Etienne Lallement le 19 février 2024

Réflexion abrupte après la lecture de l’« IGNORANCE » de Milan Kundera

Amour en Ternois

Le talent brûle les planches à l’espace culturel Georges Brassens de Noeux-les- Mines, ce vendredi de février et nous prouve qu’il ne perce pas, ô combien, au seul filtre du petit-écran..

Ici les performances rayonnent de quinze comédiennes et comédiens « en brèves d’auteurs »,  » en brèves d’amour ». L’amour en minuscule. L’Amour en majuscule! L’amour tout court avec ses hauts et ses bassesses. Avec ses défaites, avec ses victoires.

Amour, sous les plumes de Corneille ou Hugo, certes, mais aussi Rimbaud, La Fontaine, Voltaire, Eluard, Apollinaire. Allais, Queneau, Brassens, Devos et Vian ne manquent pas à l’appel.

Pour servir tant de talents, l’Amateur aime son art avec passion, avec fougue ou délicatesse. L’Amateur est l’amant de beaux textes qu’il embrasse « à-bouche-que-veux-tu ».

En ce crépuscule, Cupidon a percé une cinquantaine de cœurs!

Bravo! Bravo! Bravo!

La Compagnie « Thélème » cultive ses prouesses dans le Ternois. Elle mérite de bousculer les frontières de son petit espace. Elle existe depuis 1970. Durant plus de cinquante ans, elle a offert une quarantaine d’œuvres d’où ont surgi Euripide, Molière, Gogol, Brecht, Vian, Ionesco et bien d’autres.

Cette représentation était organisée par le club « Rotary Noeux Soleil de l’Artois » au profit de l’action Polio+.

Etienne Lallement le 16 février 2024 – texte et photos –

De ces livres qui nous font du bien…02

De la Banque-de-France peut-il émerger une fable initiatique, une onction philosophique, une immolation libératrice? Purificatrice?

L’œuvre de Yannick Haenel dégangue.

412 pages libératrices de préjugés.

Banquier as-tu du coeur? Mieux! Notre banquier peut être un poète! Pire: un philosophe! Non de ceux qui débitent les citations comme ils respirent, mais de ceux qui vivent de leurs propres pensées. De leurs rêves. De leurs utopies. Charger un « jeune diplômé » des dossiers de surendettement dans le béthunois était une gageure, un défis, une façon de se libérer d’une « patate brûlante » dont personne ne veut.

Mais, ici, une seule étincelle met le feu aux poudres de la conscience prédisposée. Mais, n’est-ce qu’un roman?

Pourquoi planter le décor à Béthune? L’auteur avait été sollicité pour participer à une « mise-en-œuvres » au sein des anciens bureaux de la Banque-de-France devenus lieu de culture: « Lab-Labanque », église désacralisée de l’argent-dieu.

De ce façonnage, de cette arrivée dans la gare dont les abords « avait l’allure d’une ville fantôme », dans « ce pays de pauvres », allait se libérer « un livre ». L’auteur écrit lui-même dès les premières pages: « En toute occasion, j’attends ce trouble qui déclenche les romans. ». « Troubles », il y eu. De cette première impression, venant crever le rempart des préjugés, viennent s’immiscer et prendre une place majeure « les Compagnons d’Emmaüs » et surtout les « Charitables ».

La Charité peut-elle être une vertu cardinale des prêtres de l’argent-divin immolant, juste ce qu’il faut, « le pauvre », surtout surendetté? Le pauvre sans dette est une calamité pour le secteur bancaire. Le pouvoir sur autrui vient de ce qu’il doit.

Ce livre concentre pensées philosophiques, sociales, psychologiques, passionnelles, charnelles, économiques, politiques… avec juste un zest d’érotisme.

Un dosage subtile qui m’a passionné, moi qui ne lit jamais de roman à moins qu’un ami me l’offre!

Merci Marco!

Yannick Harnel : « Le Trésorier-payeur » collection « Infini » chez Gallimard

Postface:

Ce livre m’a donc été offert par mon ami Marco après qu’il eut écouté l’émission de France-Inter et les échanges de l’auteur Yannick Haenel avec l’animatrice Laure Adler. Heureusement, je n’avais pas écouté l’émission avant la lecture. Cela aurait bridé mon intellect et limité mon imagination. Si vous avez décidé de lire le livre, n’écoutez pas. Si vous hésitez de lire, alors écoutez à vos risques et périls.

L’Heure Bleue – France-Inter – Laure Adler – Yannick Haenel

De ces livres qui font du bien…01

En mars 2018, je visitai par curiosité suscitée par l’ouï-dire, une boutique qui, elle-même, se surnomme « l’Oasis de la Connaissance » : Ananda. Dès notre arrivée en Martinique, je m’étais passionné pour certains des écrits de Patrick Chamoiseau. Au centre de la boutique trônait une pyramide de livre: « La matière de l’absence« .

A cette époque, le deuil ne faisait pas encore l’essentiel de mon quotidien. Le deuil nous frappe tous un jour ou l’autre. Si l’attaque peut torturer, anéantir… bientôt, le temps tire son voile analgésique. Peu à peu, nous faisant avec. Nous faisons sans. Heureusement.

Une lecture peut nous aider à passer le creux de la vague en suscitant des réflexions…nous préparer à la séparation.

Ici, il s’agit d’un dialogue de l’auteur et de sa sœur lors la disparition de « Man Ninotte ». Leur mère. La mère. « Mère universelle »!

L’auteur nous invite à l’exploration des coutumes et des rites qui accompagne le deuil dans les Antilles. Il nous entraîne sur la trace des relations complexes entre le monde des exploiteurs et et des exploités. La dichotomie entre le « Noir » et le « Blanc ». Il élargit son exploration à l’origine de l’Humanité.

Les seuls évènements humainement universels sont la naissance et la mort.

C’est en considérant ces deux extrêmes que l’Être Humain invente ses croyances et ses cultures.

La connaissance est une errance

La connaissance est une errance.

Acceptons les aventures, les exaltations et les périls. Dans les méandres des pleins et des déliés de nos lectures, la mémoire allume des déviations.

Ainsi sévit la vie.

Jamais d’impasse. Des nouveaux mondes.

« La disponibilité d’esprit et la réceptivité spirituelle » mènent à l’émerveillement.

Le train d’« Enfer » de Dante conduit sur les chemins symboliques de « la Divine Comédie ».

Notre comédie. Notre vie.

La théocratie pharaonique de Schwaller-de-Lubicz m’attendait au tournant. Nag Hammadi – et « sa » gnose – me rappelle à son bon souvenir. Michel Serres dresse ses « Statues », calvaires à la croisée des chemins. « La République » sort d’un sommeil de presque un demi-siècle.  Platon sort de l’enfer du temps. Socrate, Glaucon et Thrasymaque soulèvent déjà la question qui agite le XXIème siècle.

« Qu’est-ce que le comportement juste ? ».

La question reste posée et restera posée encore longtemps. Peu importe ! Je ne cherche pas de réponses à mes questions. J’apprends à vivre avec…et par elles.

Etienne Lallement – le 30 mai 2020 –

Lectures d’été…

photo prise le 3 août 2019 dans le parc de la mairie d’Hellemmes-Lille

Je continue mon exploration de la littérature créole et plus particulièrement de la littérature Martiniquaise. Les coups de coeur succèdent aux coups de coeur. J’ai embrassé mon mois d’août par « Nuée Ardente » de Raphaël Confiant. Le 8 mai 1902, la montagne Pelée qui domine La Martinique explose. La nuée ardente détruit la capitale de l’époque: Saint-Pierre. 30 000 personnes sont tuées. 3 échappent au massacre. A partir de cette catastrophe, Raphaël Confiant nous plonge dans la vie des Pierrotins et des Pierrotines avant la catastrophe. Le style est vif et mordant. Un crescendo haletant. Un roman, certes, mais un portrait de société « au bistouri » sans concession mais avec humour. Avec amour. Raphaël Confiant aime l’équipage de ce navire de pierre dont la voile se déchire et sombre sous la cendre meurtrière.

J’ai poursuivi mes lectures estivales avec cette question troublante : qui a tué « Solibo Magnifique » ? Patrick Chamoiseau ici me déroute. Me titille. Me fait beaucoup rire. Le vocabulaire est toujours aussi riche et la prose est lumineuse. L’humour et le cocasse me fixe sur les pages: j’avale ce roman policier. Ce n’est pas Agatha Christie, ni Edgar Poe, ni Gaston Leroux, ni Conan Doyle…au fil des lignes une idée s’impose. Des lectures d’il y a bien longtemps se superposent aux lignes « Chamoisiennes ». San-Antonio surgit dans le champ du burlesque à la sauce créole. Le plaisir de lire!

« Sagesse d’ailleurs pour vivre aujourd’hui » de Frederika Van Ingen. L’auteure part à la rencontre de personnes qui ont choisi de tout « plaquer » pour s’immerger aux cœurs de peuples non-intoxiqués (pas encore!) par notre « progrès ».Expériences exaltantes de ceux qui ont décidé de vivre autrement. Ces peuples ont tellement à nous apprendre, à nous qui, trop souvent, les considérons avec condescendance quand nous ne les ignorons pas!

« Vivre, Penser, Regarder » de Siri Hustvedt. Curieusement ce livre a échappé à ma valise. Entamé en juillet.. Je vais reprendre mon exploration après avoir relu « en diagonale » les quelques 200 pages déjà lues mais diluées dans ma mémoire. Passionnant malgré une lecture plus ardue…

Type de lecture qui exige isolement, silence et liberté d’esprit.

« L’Inde où j’ai vécu » d’Alexandra David-Néel. Quel émerveillement! J’ai retrouvé l’Inde où j’ai moi-même vécu deux ans. L’Inde est un pays en voie de développement à vitesses variables. L’Inde vit avec le corps dans le futur et la tête dans le passé. Beaucoup des situations vécues par Alexandra David-Néel pourraient encore se vivre à l’identique. Les mentalités de la première moitié du XXème siècle ont peu évolué. Est-ce un bien? Est-ce un mal? L’avenir répondra à la question. Pas moi. L’aventurière est une « journaliste ». Une vrai journaliste croquant, au quotidien, ses aventures, ses rencontres dans un style fluide, agréable et simple. Le plaisir est à chaque page. Un livre de chevet pour allumer des rêves.

Etienne Lallement – 17 septembre 2019 –

Sa vie fut belle

P1410028-001

Je ne l’aurai pas acheté. Il m’a été offert. J’y ai puisé un plaisir certain. L’auteur « mondain » et parfois « demi-mondain » sacrifiait au culte de la culture jusque l’excès.      Jean d’Ormesson agace certains – et même beaucoup – sans doute par une primesautière aisance verbale gavée de connaissances. Jean d’Ormesson ne sait pas. Il connaît. Il pousse à l’extrême sa feinte fausse modestie qui humilie ceux qui babillent un « cultirissime » savoir, mais excite son complice, le folliculaire en panne de paillettes. Il aime ça, le bougre ! Tendre humour vache !

Jean a fait du « d’Ormesson » toute sa vie, sans le savoir, sauf, peut-être, les dernières années où il « sur-jouait » son rôle. Pour les attardés de la télé-réalité – triste réalité – et les académiciens ou savants « cultivés », parmi ceux qui connaissent – les plus nombreux – et ceux qui savent – les plus humbles – les feux des médias incendient plus qu’ils n’éclairent.

Presque 400 pages d’introduction historique pour, enfin, attaquer le vif du sujet : « …du destin des hommes, de leurs passions, de leur éternel désir, de leurs folies et des règles qu’ils s’imposent pour tenter de vivre ensemble». (page 384)

Pour narrer l’histoire de sa propre vie et introduire « la Vie » il égrène 1 198 noms d’illustres ou discrets personnages qui l’ont marqué au cœur et à l’esprit. Il égrène 467 lieux qu’il fréquenta par la vie, par l’étude, par le rêve. Il porte témoignages pour celles et ceux qui forgèrent ce qu’il est devenu. Il se reconnait « des maîtres » et leur rend hommage : les Hommes les plus illustres sont les fruits de découvreurs. D’Initiateurs. C’est un témoignage d’Histoire vécue sur la scène, côté cours, côté jardin, ou sous les feux de la rampe. Acteur, il fût. Visions non objectives sans doute mais re-visionnées, dans cette dernière révérence, par le petit bout de la lorgnette. Attention, les chapitres sont longs et difficiles à scinder. Tout en lisant. Il faut au lecteur savoir suspendre sa lecture sinon la lassitude ou, pire, la somnolence le guette.

Un juge « sur-moi » bricolé renvoie Jean face à Jean. Monsieur se flagelle, fier de son humilité et de son humble outrecuidance envers lui-même comme envers les autres. Mais, je reste persuadé que l’homme « d’Ormesson » est honnête. Il se pique de tout et de rien – ou presque – et « c’est là son moindre défaut ».

Etienne Lallement [6 juillet 2018]

« Je dirai malgré tout que cette vie fût belle »         496 pages, 140 x 205 mm

Collection Blanche, Gallimard
Parution : 01-01-2016

Genre : Mémoires et autobiographies Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Mémoires et autobiographies
Époque : XXe-XXIe siècle
ISBN : 9782070178292 – Gencode : 9782070178292 – Code distributeur : A17829

Le poète et la vie…notre vie?

P1410035-001

Vendredi 6 juillet 2018. Radio Classique. « Passion Classique ». Olivier Bellamy – [pour moi, sans doute, un des meilleurs « intervoyeurs » de radio] – recevait le poète Christian Bobin à l’occasion de la parution de son ouvrage : »Un bruit de balançoire« . Puis, je prêtais attention à l’actualité du jour. Deux mondes. Un poète vit-il au même temps que nous? Que moi? Après tout, qui nous dit que nous vivons les mêmes instants? Sommes nous des bâtisseurs de forteresses individuelles où ne pénètrent que les objets de nos désirs, mais où s’infiltrent nos angoisses et les rescapés puissants de nos censures?

La vie nous impose une trame dès la naissance et nous laisse la liberté de choisir les chaînes qui nous alourdiront jusqu’au tombeau.

Pour Christian Bobin, « la poésie est une réplique lumineuse aux ténèbres« .

Etienne Lallement (6 juillet 2018)

Coups de coeur: Les choix de l’invité, ses « petites madeleines » m’ont permis de redécouvrir le « Requiem » de Gabriel Fauré » et une oeuvre qui m’était totalement inconnue du compositeur Estonien Arvo Pärt, « für Alina » interprétée par Khatia Buniatishvili.

 

 

Pillage de sépulture…

P1400684-001_InPixio_InPixio

Pour ouvrir une parenthèse dans ma lecture des auteurs martiniquais, j’ai entamé un livre signé Guy Deloeuvre intitulé « Jean d’Ormesson – Les bons mots ». offert par ma petite sœur Thérèse.

L’essentiel de l’ouvrage est la retranscription in extenso (?) des prises de paroles de l’auteur décédé. Discours d’accueil. Discours de deuil. Ici s’arrête tout l’intérêt du livre. Le reste est décousu, assemblage de bric et de broc. De tout évidence, la rédaction est bâclé dans la précipitation. L’émotion du moment de deuil devait en faire un succès. Un gros tirage. Il fallait faire rimer d’Ormesson avec pognon. L’académicien méritait une autre oraison funèbre que les accents cupides d’un folliculaire. On ne s’improvise pas Bossuet. N’est pas d’Ormesson qui veut. Encore qu’ici cette volonté fait défaut.

Etienne Lallement

photo de la couverture du livre qui porte pour référence: Printed in Poland by Amazon Fulfillment Poland Sp.zo.o, Wroclaw. – montage photographique et détourage par In Pixio Photo Clip 7

R-éveil au seuil du sépulcre

P1390224

Une formule dit: « Cherche et tu trouveras« . Il est quelquefois inutile de chercher. Les êtres et les choses viennent à nous. J’avais envisagé de quitter le flux des œuvres de Patrick Chamoiseau pour retourner vers les mots de Césaire ou quelque autre antillais laissés en suspend… Mais, le hasard qui n’existe pas en a décidé tout autrement.

Je pénétrais dans une officine qui s’est parée du titre d’« Ananda, l’oasis de la connaissance« . Ananda fleure bon l’Inde et me réveille une tralée de souvenirs. « Sat, Chit, Ananda. »

Entre une méthode Yoga et l’art de la conjuration par je ne sais quels grigris, onguents ou invocations, trônait une pile de « Chamoiseau ». Je complétai mes achats. Je retournai un exemplaire gansé de vermillon et la lecture de la « quatrième » écarta la promesse que je n’avais faite qu’à moi-même.

Une semaine suffit à infuser l’oeuvre. le magasin vend des encens et chaque page imprégnée exhale des fragrances orientales et sacrées. Une odeur de célébration parfume la lecture d’un opus consacré à la mort.

Pas de tragique. Par de larmoiement. Les effluves de la mémoire. Les phéromones du passé. Émotions du présent avec un rien de détachement.

Autour de Man Ninotte que le souffle a quitté, la vie d’une famille, la vie, l’histoire, les histoires d’un peuple. Tous se dévoilent dans leurs grandeurs et leurs faiblesses. Catharsis fleurissant en oeuvre littéraire. Maïeutique dé-livrant l’orphelin. Ceci n’est pas une fiction. Un auteur « fait » son deuil de sa « manman ». Humain.

Quel cadeau pour moi qui vis en Martinique depuis plus de trois ans et ne veux être assimilé mais vivre comme un poisson en mer créole. Livre important pour qui veut toucher l’art du vivre caribéen en ses racines, ses enchevêtrements « rhizomiques ».

Mes lectures font naître souvent des musiques en fond d’écran de mon imagination. A la lecture de « La matière de l’absence« , j’entendais la Symphonie Pastorale de Beethoven. Je ne veux savoir pourquoi. Elle s’interrompait de quelques mesures que déjà dans la béance du silence s’infiltrait la trompette de Miles Davis. Je sais pourquoi.

Etienne Lallement – 27 mars 2018