Renault-Nissan : nouveau modèle pour l’Inde (?)

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Nissan Terrano (2013). Image © Nissan

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Nissan Terrano (2013). Image © Nissan

lu dans « Challenges » – Le Nouvel Observateur

NOUVEAUTE – En Inde, Renault vend déjà le Duster sous sa propre marque. Cela n’empêche pas l’Alliance de proposer une nouvelle version de ce modèle, sous le nom de Nissan Terrano.

L’Alliance Renault-Nissan dispose d’une usine flambant neuve en Inde, à Chennai et elle compte bien l’utiliser au maximum de ses capacités ! Ainsi, le constructeur fait feu de tout bois sur place, développant à grande vitesse les gammes Renault et Nissan. Après les Micra/Pulse et Sunny/Scala, le Duster est le troisième modèle à se retrouver dans les deux gammes. Légèrement remanié, il reprend le nom de Terrano.

Les principales nouveautés concernent les faces avant et arrière, qui se veulent plus classiques et haut de gamme sur le Nissan Terrano que sur le Renault Duster. A l’intérieur, on retrouve également une finition plus huppée et une planche de bord redessinée. Ce Terrano cherche à se positionner plus haut de gamme que le Renault Duster, déjà plus recherché que son homologue Dacia vendu en Europe (sellerie cuir, commande de ventilation aux places arrière, finitions plus flatteuses…).

Sous le capot, on retrouve sans surprise le 1.5 dCi, disponible en deux versions de 90 ch et 110 ch. On ignore pour l’instant sur quels autres marché ce Terrano sera commercialisé.

en savoir plus :

http://automobile.challenges.fr/nouveautes/20130820.LQA4939/le-dacia-duster-devient-nissan-terrano-en-inde.html

http://www.nissan.in/en/web/homepage/index.htm

http://renault.co.in/?utm_source=google_adwords&utm_medium=cpc&utm_term=general&utm_content=renault_website&utm_campaign=Renault_Brand

France – Inde… naguère

P1150717Devoir de mémoire : phase 1

Je suis né, j’ai vécu longtemps et travaillé dans le nord de la France près de Béthune et d’Arras dans le département du Pas-de-Calais. Il existe, au coeur de cette région, un monument à la gloire de l’Armée des Indes qui voit chaque année se dérouler une cérémonie du souvenir. Chaque année, cette cérémonie se fait plus discrète. Plus humble. Chaque année, les blessures de la guerre 1914-1918 se diluent dans le temps, s’effacent des mémoires. Dans cette région qui fut dévastée par plusieurs années de folie guerrière, le gouvernement britannique conserve et entretient religieusement et à grands frais, les témoignages de pierre d’un autre âge, l’âge de mes grands-parents, l’âge des ancêtres de mes petits-enfants : ces derniers n’en connaitront ni l’histoire, ni même les noms.

Ce monument, dressé dans la campagne de la Flandre française, est situé à Richebourg, au lieu-dit la Bombe. Il a une superficie de 3280 m2 . Il est dédié à la mémoire des tués et disparus des unités Indiennes.

Le mémorial a été inauguré le 7 octobre 1927. L’architecte est Sir Herbert Baker (un des créateurs du Delhi moderne).

P1150719Quelques lignes estraites des journaux de l’époque de son inauguration :

Compte rendu du Réveil du Nord dans son édition du samedi 8 octobre 1927 :

 « Pour rendre hommage et perpétuer le souvenir de l’héroïsme des troupes des armées de l’Inde qui combattirent sur notre sol durant la guerre, le gouvernement impérial anglais a fait ériger, sur un coin du territoire de Richebourg-l’Avoué, à quelques centaines de mètres de la commune de Neuve-Chapelle, un gigantesque monument, des plus importants que nos alliés aient érigé sur notre sol. Ce monument d’une architecture toute spéciale a l’aspect d’un forum flanqué de deux pavillons surmontés d’arcades et d’une colonne de dix sept mètres portant l’étoile des Indes. Chaque côté, deux énormes tigres, symboles religieux hindous. »

Quelques personnalités présentes : Lord Birkenhead, secrétaire d’État des provinces indiennes ; lord Witterton, sous-secrétaire ; lord Crewe, ambassadeur d’Angleterre à Paris ; le maharadjah de Kapurthala ; le romancier Rudyard Kipling, Lady Smith, le général Fabiau Worck et de nombreux officiers généraux et subalternes de l’armée anglaise.

« Ces personnalités, suivies de leur suite (sic), se rendirent de bonne heure à Neuve-Chapelle pour recevoir et saluer le détachement d’officiers hindous, représentant tous les régiments de leur pays, venus en uniforme, rendre hommage à la mémoire de leur compatriote et frères d’armes. » .

Auparavant avait eu lieu une cérémonie intime des personnalités et du détachement de soldats indiens à l’intérieur du monument.

P1150718Les discours : « C’est le général sir Claude Jacob qui ouvre la série des discours ; il s’exprime en anglais. Après avoir salué à nouveau les personnalités présentes, il fait l’historique des combats auxquels participèrent les soldats des colonies indiennes qui venus des régions les plus lointaines ont vaillamment fait leur devoir et versé leur sang pour la cause du droit et de la liberté. Le maharadjah de Karpurthola, vêtu d’un original costume indien et coiffé d’un turban, lui succède. Il s’exprime également en anglais. Il dit que les indiens sont fiers d’avoir contribué à repousser le tyrannique envahisseur et d’avoir aidé à la victoire du droit. ».

Le maréchal Foch parle à son tour des troupes indiennes qui, comprenant plus d’un million d’hommes, combattirent sur le front français et aux Dardanelles.

« C’est à Neuve-Chapelle que les troupes indiennes participèrent à la première offensive. Au bout de quelques jours de combats, elles refoulèrent les troupes de l’envahisseur, supérieures en nombres et en matériel, firent de nombreux prisonniers et reprenaient le territoire de Neuve-Chapelle. Leur exemple de courage exalta le moral. Il était juste qu’un mémorial soit élevé en l’honneur de ceux qui contribuèrent si vaillamment à obtenir la victoire. Venus des régions chaudes sur la terre froide du Nord, les soldats indiens ont permis de libérer nos régions envahies. Nous garderons le souvenir de leur exemple. »

 

Le Télégramme du Pas-de-Calais et de la Somme, donne également un compte rendu de l’inauguration dans son édition du 8 octobre 1927 :

« L’inauguration du mémorial de Neuve-Chapelle.

L’aide de l’Empire des Indes. Le lieutenant général Anderson, ancien commandant de l’armée des Indes, monte le premier à la tribune. Il rappelle qu’il y a treize ans, le vœu émis par le roi d’Angleterre, que les Indes participent à la défense de l’Empire, avait reçu de ce joyau de la couronne beaucoup plus qu’on pouvait espérer. 35.000 hommes de troupes d’infanterie, cavalerie et sapeurs, venaient renforcer le corps expéditionnaire anglais. Le général fait ressortir combien ces hommes de toutes races, de toutes langues, et de toutes religions, firent du bon travail pendant quinze mois, de Givenchy-lès-la-Bassée à Festubert, et dit que les glorieux morts , rappellent à ceux qui survivent, leur devoir de loyauté.

Le maharadjah de Kapurthala, après avoir remercié l’Imperial War Graves Commission de la création du monument, dit que son pays n’a pas de raison plus grande d’être fier que celle d’avoir servi la grande cause. Il cite quelques détails inédits de l’organisation de l’armée des Indes, loue le sacrifice de ceux qui sont morts, et il termine ainsi : « Vaillante fut leur vie, que douce leur soit la paix par-delà les tombes ».

Lord Birkenhead. Il fait l’éloge de ceux qui ont tout donné pour la gloire de leur pays, n’ayant rien de plus à offrir que leur vie. « Ceux que nous célébrons, dit-il, ont souffert noblement de trois manières. Des milliers de milles les séparaient de leur propre pays, ils combattaient au milieu de peuples qu’ils ne comprenaient pas toujours et pour une civilisation qui n’était pas la leur. Ils combattaient dans un climat auquel ils n’étaient pas habitués, climat qui leur devenait un ennemi de plus et non le moindre. Ceux qui sont morts combattaient dans une querelle dont les raisons échappaient à leur compréhension.Combien de très humbles soldats pensaient au village lointain, tranquille, sans menace, riant au soleil brûlant et se demandant pour quelle insaisissable raison, une divinité inconnue les avait jetés dans cette fournaise »

Les noms inscrits sur le mémorial sont classés par unités. Ils sont 4.847.

 

Devoir de mémoire : phase 2

Arrivant à Chennai en janvier dernier, j’ai commencé à explorer votre pays qui devient le mien pour deux ans.

Parmi mes nombreuses découvertes,  j’ai visité le « Victory War Memorial » à l’extrémité nord de Kamarajar Salai : je ne fus qu’à moitié surpris de trouver marqués dans la pierre : Arras et French Flanders.

A plus de 8 000 kilomètres de distance, les pierres dressent un pont du souvenir. Elles agitent en nos mémoires les flammes d’un sacrifice commun. Elles crient « plus jamais ça ». Elles écrivent un appel, un hymne à la Paix Universelle.

Sauront-elles convaincre ?

http://memoiresdepierre.pagesperso-orange.fr/alphabetnew/r/richebourgindien.html

http://www.lavoixdunord.fr/region/l-hommage-aux-soldats-indiens-hie…

Alliance Française de Madras (Chennai) – Une belle discrète mais, Ô combien, efficace.

Copie de P1160560

Le 13 juillet dernier, le Consul de France, Pierre Fournier et la Consule Honoraire Raja M. Kausalya Devi étaient accueillis au sein de l’ « Alliance Française of Madras » (sic) par le conseil d’administration, l’équipe d’encadrement, les personnels et les élèves de l’établissement pour célébrer le 60ème anniversaire de l’association de Chennai.

En 1953, Chennai s’appelait encore Madras et l’Alliance Française prit donc le nom qu’elle a conservé depuis. C’est est « une association franco-indienne à but non-lucratif qui a pour mission d’enseigner la langue Française en proposant des cours de français à tous les publics de Chennai et du Tamil Nadu grâce à ses antennes de Trichy, Coimbatore et Madurai. L’Alliance est notamment un point de rencontre entre la culture Française et Indienne. Elle a aussi pour mission de mieux faire connaitre la culture Française, les cultures francophones et de favoriser la diversité culturelle en mettant en valeur toutes les cultures.”.

Le Consul Pierre Fournier souligne l'importance de la mission de l'Alliance Française

Le Consul Pierre Fournier souligne l’importance de la mission de l’Alliance Française

La tâche accomplie depuis sa création est remarquable. Des milliers d’élèves sont venus apprendre la langue et la culture de notre pays. L’année dernière, ils étaient près de 3 000 élèves répartis su 6 niveaux de langue. D’après l’encadrement, elle veut rester discrète, encore actuellement, par manque de moyens humains, logistiques et financiers. Il est vrai que l’essentiel de ses subsides provient d’entreprises françaises partenaires et, dans ses propos, Pierre Fournier ne manqua pas de saluer l’engagement, entre-autres, de Michelin dans cette mission.

 L’Alliance Française de Madras recherche des livres neufs pour les mettre à la disposition des élèves:

1)      les plus jeunes ont 10 ans et se tournent avec plus de facilité vers les bandes dessinées pour découvrir le Français. Parmi les thèmes les plus recherchés : Astérix, Tintin, Boule et Bill, Spirou, Lucky Luke… mais bien sûr des textes français d’origines. (pas de BD américaines traduites)

2)      des œuvres de la littérature française traduites en anglais.

Revenant en France début septembre, je pourrai faire office de convoyeur.

étudiants de la langue et culture française par passion

étudiants de la langue et culture françaises par passion

“J’aime la France!” : étant intervenu dans une classe de niveau 3 pour parler du 14 juillet en France, à la fin de l’entretien, je me permis cette question: “Pourquoi apprenez-vous le Français?”. En effet, je m’étonnais qu’autant de jeunes indiens investissent une part non négligeable de leur maigre temps libre pour l’étude de notre langue. Les réponses furent unanimes: “Parce que nous aimons la langue et le pays!”.

ll existe 16 Alliances Françaises en Inde (Ahmedabad, Bangalore, Bhopal, Chandigarh, Chennai, Goa, Hyderabad, Jaipur, Karikal, Kolkata, Mahe, Mumbai, New-Delhi, Pondichéry, Pune et Trivandrum) et 1 au Népal.

« Depuis sa création en 1884, l’Alliance Française de Paris a aidé les Alliances Françaises élargir leur réseau dans le monde entier. En Juillet 2007, son statut a été modifié et il est devenu la Fondation Alliance Française. Cette fondation est officiellement reconnue comme une organisation à but non lucratif et représente le référent moral et juridique des Alliances Françaises dans le monde entier. » […]

La Fondation est financée conjointement par le ministère français des Affaires étrangères et le ministère de l’Education nationale qui contribuent à son budget et à la gestion de son effectif. Douze collaborateurs permanents travaillent à la Fondation. Son conseil d’administration est composé de personnalités de renom comme Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française, écrivain Eric Orsena, le journaliste Bernard Pivot. Ses sponsors, CIC-Banque Transatlantique, les Laboratoires Pierre Fabre, le Cordon Bleu, Total, constituent une école active. Ses principaux bailleurs de fonds, parmi lesquels se trouve Pierre Moussa, fondateur de Paribas, ont également un siège là-bas.

Pour en savoir plus, vous pouvez visiter le site Web de la Fondation Alliance Française: www.fondation-alliancefr.org/

Alliance Française de Chennai : http://madras.afindia.org/fr/qui-sommes-nous/dgaf

LE RÉSEAU SOCIAL DES ÉTUDIANTS DE L’ALLIANCE FRANÇAISE DE MADRAS      http://french-collegeroad.ning.com/