L’être humain est un animal étrange déchiré entre ce qu’il est, ce qu’il aurait voulu être, ce qu’il rêve de devenir qui se confond, souvent, avec ce qu’il désire posséder. Et puis, au détour d’un chemin, apparaît “le rêveur éveillé”, celui que l’on jalouse en le traitant de fou. Celui qui fait rêver. Mais jamais, au grand jamais nous ne mettrons nos pas dans les siens. Les vérités font si peur que l’on s’abstient de les poursuivre, laissant à l’autre la périlleuse mission d’aller où nous ne voulons pas même jeter un œil. “D’ailleurs, qu’il garde ses secrets! Nous n’en voulons pas!“. Son calvaire nous rassure. La peur du “vrai” fige un monde qui se laisse dériver.
Ici Christopher Johnson McCandless veut confondre le rêve et la réalité. Ici l’homme qui marche et un homme en marche. Seul. Seul face à lui même. Il ne fuit pas le monde. Le monde marche avec lui. Il veut franchir “la dernière frontière“. Celle qui le sépare d’avec lui-même.
Sa mort rassure le lecteur. Il part avec ses possibles secrets.
Etienne Lallement
“Into the wild” – Jon Krakauer – éditions Presse de la Cité – Collection 10/18 – malgré le titre, le texte est traduit en français.
Commentaire qui rend l’achat de ce livre incontournable, merci de nous inciter à de si belle rencontre. Très Cher Etienne, je t’embrasse XXX
Jacques
En lisant le résumé du livre, je me souviens avoir vu le film de et avec Sean Penn, très beau film que je reverrai avec plaisir, ce qui ne m’empêchera pas d’acheter le bouquin que je n’ai jamais lu.
“Si tu veux un truc dans ta vie, il faut le saisir”
BBB
Jacques