Canicule! Je déambule!

Je découvre peu à peu le village de La Buissière…

Depuis le chemin des Hayettes, à angle droit, le chemin s’enfonce sous la ramure… Un nouveau virage à droite… Quelques troncs centenaires, abattus, agonisent aux bas côtés, abandonnés.

Quelques dizaines de mètres encore et des ruines sortent, avec peine, des ombrages.

Elles sont des vestiges du XXème siècle. Notre civilisation bâtit dans l’éphémère. A peine élevés de quelques dizaines d’années, les châteaux-béton s’effritent et s’inclinent devant une nature en reconquête.

Non loin de là, de sa blancheur calcaire, le donjon multi-centenaire cristallise la radiation solaire. Il réfléchit. Fort de ses huit siècles d’érection chaotique, il semble narguer ces bastions de béton dit “armé” aux pouvoirs dérisoires et aux crénelages inutiles.

Un panneau annonce la restauration des jeunes ruines, mais déjà les dates de décisions, de consultations en mairie sont effacées. Démarrage des travaux “sine die”…

Point d’arbalètes, point de bombardes… la nature renforce son siège et s’infiltre…

Ces musiques qui nous font du bien…

Après 10 ans d’absence de la France métropolitaine, je reprends “racines” dans mon pays natal. Plus particulièrement avec “son peuple”.

Ce matin, 5 juin 2023, j’écoutais sur France-Musique des responsables de “fanfares” déplorer d’être les parents pauvres de la musique en France. Je pensais à cette audition hier à La Buissière, de l’ensemble de percussion du Conservatoire Communautaire de Béthune-Bruay, ainsi que le concert de printemps de l’Harmonie de La Buissière. Ici aussi, n’y a t-il pas un manque de diffusion, de communication pour les ensembles “Amateurs” capables d’offrir des concerts de niveaux “très-honorables”. Euphémisme!

Nos oreilles étaient à la fête.

Mon absence – 10 ans c’est long – ne m’a pas permis de découvrir cette phalange du conservatoire: les percussions. Surprise! Je suis surpris par leur nombre, leur diversité, la passion de nombreux “artistes” de tous âges agiles à frapper de leurs maillets les lames de bois ou de métal. la jeunesse des “artistes” nous conforte quant à l’avenir de la musique et des “bienfaits” sur notre territoire. A suivre…

En seconde partie, c’est l’Harmonie de La Buissière qui célèbre le printemps. Ici encore la qualité et plus encore l’émotion sont au rendez-vous. Harmonie et Intergénération rendent à l’évidence que la musique est un médiateur irremplaçable entre les êtres de tous âges. la musique, certes, mais toute forme d’Art. L’Art doit être au coeur de toute éducation et non pas le parent pauvre comme trop souvent. L’Harmonie – le Beau – engendre la Paix!

Si la musique souffle l’émotion, en cette journée de printemps, le souvenir de Geoffrey Verstavel planait sur les mélodies. Geoffrey était avec sa famille et soutenu par l’actrice Marion Game, à la pointe du combat contre la mucoviscidose, maladie qui devait l’emporter en janvier dernier à l’âge de 34 ans.

Le maestro Frédéric Lorthios salue la famille de Geoffrey à l’issue du concert.

Les amis percussionnistes de Geoffrey Verstavel et l’Harmonie de La Buissière terminèrent le concert par une interprétation commune de la chanson de Gilbert Bécaud : “et maintenant que vais-je faire? de tout ce temps que sera ma vie … en ultime hommage à Geoffrey. Emotion!

Autour du château de La Buissière

Je n’ai plus rien écrit, j’ai délaissé mon appareil photo depuis le départ de Béatrice.

Depuis une semaine, j’ai repris la plume et l’objectif…

Ce matin, le soleil m’aspire en dehors de chez moi. Je pars à la (re)découverte de mon quartier, de mon village. Pour cette renaissance, je dirige mes pas vers les ruines du donjon qui surplombe l’école où aujourd’hui s’anime la kermesse de fin d’année scolaire: “Alexandrie! Alexandra!” Claude François a encore la côte au XXIème siècle!

Je dépasse la fête. Mes pensées vagabondent et devant la tour d’un autre âge se profile le souvenir de “Monsieur” Paul Van Wymeersch, historien de passion avec qui j’avais eu le privilège de m’instruire de l’histoire locale pendant que son épouse et ma maman partageaient des souvenirs de “l’occupation“: une partie de leur jeunesse.

Avec Paul, nous étions plutôt au Moyen-Âge local et régional, ses remparts, sa noblesse, son Histoire. Ses histoires: guerres et intrigues, mariages et trahisons emplissaient la voix forte de l’historien passionné. Passionnant. La dernière “trahison” qu’il évoquait avec emportement était “la fusion de La Buissière avec Bruay”.

La bâtisse ne lève plus vers le ciel que son donjon féodal: les remparts s’ils avaient résisté au combats de près sept siècles de guerres, n’ont pas résisté à la pioche des démolisseurs fourbie par le désintérêt et les besoins d’espace nécessaire “aux affaires”.

Ayant fait le tour du doigt dressé vers le ciel, je vagabondais dans les environs…

La porte arrière du stade-vélodrome: fin des années 1950, j’allais m’égosiller pour supporter l’équipe de “foot” de Bruay-en-Artois au grand dam de mon grand-père “pépé Antony”. Il faut dire que je répétais en criant bien fort et ramenais à la maison une belle collection d’insultes, d’injures et de “gros-mots”. Je m’empressais de les transmettre à mes petits camarades de l’école Pasteur. L’arbitre et les joueurs en prenaient plein leur grade. “Vae victis” aurait dit Brennus!

Etienne Lallement – 3 juin 2023 –

Bruay-la-Buissière

les ouvrages de Paul Van Wymeersch à la Médiathèque de Bruay-la-Buissière

Nerfs de la guerre! Nerfs de la Paix

Les commémorations du même évènement peuvent prendre des aspects bien différents. Ce 11 novembre 2022 en est tout un symbole. Revenant de la cérémonie organisée par la commune de Calonne-Ricouart, j’ai assisté à l’essentiel de la cérémonie de la ville de Bruay-la-Buissière.

Le contraste est saisissant! Bruay-la-Buissière – 21 000 habitants, Calonne-Ricouart – 6 000 habitants sont aux antipodes “cérémoniels”.

A Calonne-Ricouart, les enfants sont au centre de l’évènement. Hormis le maire, ils sont “la parole” de l’évènement: discours, pages de mémoire, création de textes, poésie… Les jeunes de tout âge sont “devant”. En première ligne! Les adultes, parents, enseignants musiciens, politiques sont en retrait dans un cercle protecteur et admirateur. Les jeunes se sont appropriés la cérémonie: ils sont “la cérémonie”.

Plus tard, j’arrive à Labuissière où se déroulait la même cérémonie pour le même “office républicain” de mémoire. Sur le chemin, je croise de nombreux parents et enfants. La cérémonie était-elle achevée? Non et de loin! Je comprend vite. En tentant de m’approcher du “monument au morts”, centre de l’évènement, je tente, mais n’arrive pas à me faufiler. Si les participants sont peu nombreux, leur rassemblement est compact. Impénétrable. Qu’importe! Je contourne l’église. Ici, beaucoup moins de monde mais la cérémonie est presque invisible: nous sommes “derrière”. Derrière le monument, l’harmonie de Labuissière. Derrière encore, un groupe d’élèves “dissipés” avec un professeur. La jeunesse est reléguée “en fond de cour”. Leur impatience et leur ennui sont compréhensibles. Il ne sont pas incorporés et participatifs. A cet endroit, les discours ne parviennent pas. La sono est malingre et tournée vers le mur des “officiels” qui consolide l’ouvrage en première ligne sur l’autre front.

L’équipe du maire de Bruay-la-Buissière, Ludovic Pajeot nous avait habitué à plus d’innovation dans sa communication. Ainsi, sont ressorties les vieille méthodes qui ont participé à plomber “l’ancien régime”…

Si l’argent est le nerf de la guerre, la communication doit être le nerf de la paix.

Nos enfants seront les nerfs des guerres futures. Nos enfants seront les nerfs de la Paix espérée. Nulle pédagogie ne prend racines sans volonté de l’enfant, sans participation de l’enfant. Sans prise de conscience.

Etienne Lallement 13 novembre 2022

De ces livres qui nous font du bien…02

De la Banque-de-France peut-il émerger une fable initiatique, une onction philosophique, une immolation libératrice? Purificatrice?

L’œuvre de Yannick Haenel dégangue.

412 pages libératrices de préjugés.

Banquier as-tu du coeur? Mieux! Notre banquier peut être un poète! Pire: un philosophe! Non de ceux qui débitent les citations comme ils respirent, mais de ceux qui vivent de leurs propres pensées. De leurs rêves. De leurs utopies. Charger un “jeune diplômé” des dossiers de surendettement dans le béthunois était une gageure, un défis, une façon de se libérer d’une “patate brûlante” dont personne ne veut.

Mais, ici, une seule étincelle met le feu aux poudres de la conscience prédisposée. Mais, n’est-ce qu’un roman?

Pourquoi planter le décor à Béthune? L’auteur avait été sollicité pour participer à une “mise-en-œuvres” au sein des anciens bureaux de la Banque-de-France devenus lieu de culture: “Lab-Labanque”, église désacralisée de l’argent-dieu.

De ce façonnage, de cette arrivée dans la gare dont les abords “avait l’allure d’une ville fantôme”, dans “ce pays de pauvres”, allait se libérer “un livre”. L’auteur écrit lui-même dès les premières pages: “En toute occasion, j’attends ce trouble qui déclenche les romans.”. “Troubles”, il y eu. De cette première impression, venant crever le rempart des préjugés, viennent s’immiscer et prendre une place majeure “les Compagnons d’Emmaüs” et surtout les “Charitables”.

La Charité peut-elle être une vertu cardinale des prêtres de l’argent-divin immolant, juste ce qu’il faut, “le pauvre”, surtout surendetté? Le pauvre sans dette est une calamité pour le secteur bancaire. Le pouvoir sur autrui vient de ce qu’il doit.

Ce livre concentre pensées philosophiques, sociales, psychologiques, passionnelles, charnelles, économiques, politiques… avec juste un zest d’érotisme.

Un dosage subtile qui m’a passionné, moi qui ne lit jamais de roman à moins qu’un ami me l’offre!

Merci Marco!

Yannick Harnel : “Le Trésorier-payeur” collection “Infini” chez Gallimard

Postface:

Ce livre m’a donc été offert par mon ami Marco après qu’il eut écouté l’émission de France-Inter et les échanges de l’auteur Yannick Haenel avec l’animatrice Laure Adler. Heureusement, je n’avais pas écouté l’émission avant la lecture. Cela aurait bridé mon intellect et limité mon imagination. Si vous avez décidé de lire le livre, n’écoutez pas. Si vous hésitez de lire, alors écoutez à vos risques et périls.

L’Heure Bleue – France-Inter – Laure Adler – Yannick Haenel

Béa s’en est allée…

Béa s’en est allée. Jusqu’au bout, elle a résisté à l’ultime appel, freiné de toutes ses forces à l’attraction des vibrations initiatrices.

21 mois de résistance, 658 jours d’une mortelle randonnée, de préparation à l’exploration de ciels inconnus, d’une ultime course sans lendemain. Trail cruel!

Il nous faut attendre encore pour savoir, pour connaître ce que désormais Béa sait, Béa connaît.

Les témoignages, à foison, nous prouvent qu’elle a creusé sa trace d’une marque indélébile.

Verra-t-elle la moisson portée par les graines qu’elle a semées?

Nous, “les survivants en sursis”, pourrons témoigner d’une infime partie de la récolte.

TEMOIGNAGES: prises de paroles lors de la cérémonie des funérailles

  • Youssef, le conjoint de notre fille Alexandra,

“Dans ce genre de situation je prends très rarement la parole. Ma femme vous le confirmera…  Mais là, j’ai pris mon courage à deux mains.  Beatrice…!! Pardon “Mamoune”. Comme beaucoup le savent, je ne l’ai jamais tutoyée, sauf par maladresses de ma part.…😅 J’ai mis 10 ans pour l’appeler par son prénom puis par le surnom que ma femme lui a donné “Mamoune”, car vraiment, je l’ai considérée comme ma mère avec un profond respect. Elle laisse un grand vide ; j’ai énormément de bon moment, surtout nos soirées, en duo, frites-hamburgers en regardant la ligue des champions ; j’en profitais pour lui raconter toutes les injustice que je subissais ; pour moi c’était une banalité, mais tous de suite elle prenait ma défense ! Cela me touchait énormément ! Pour ma part, ce qui la représente le mieux d’Inde en Martinique ? Elle a toujours aidé son prochain, elle se battait pour les causes justes, une femme forte, sociable ! Franchement, j’ai pas vue une personne qui n’aimait pas “Mamoune», c’était une battante ! Même dans la maladie du début jusqu’à la fin, elle n’a jamais rien lâché en faisant passer les envies des autres avant les siennes.

Suite à cet évènement triste, il y a des personnes qui vont vivre cette tragédie différemment, certaines vont beaucoup pleurer, d’autre ne vont pas parler et d’autres vont faire comme si ça allait, mais une chose est sûre, il y aura une part de tristesse en chacun de nous. Vous savez, dans la vie il y a des événements qu’on préférerait qu’ils n’aient pas lieu, mais on ne choisit pas, dans ces moments-là, tu fais ce que tu peux et tu avances ! Malgré tout. Elle aurait voulu qu’on se batte, qu’on lève la tête, qu’on soit fort et qu’on continue d’avancer, pour ce que l’on croit être le mieux pour nous et nos proches, que l’on soit solidaire et que nous profitions de chaque instant, qu’on continue à blaguer, rire, faire de bon repas… Je t’aime Béatrice Lallement Coste alias “Mamoune” repose en paix. Une dernière chose en dernier hommage, je vous demanderai quelques applaudissements pour tous ce qu’elle a accompli s’il vous plaît.”.

  • Alexandra, notre fille,

MAMAN !

Maman,

Dieu a rappelé à lui, un pilier de ma vie et une partie de mon cœur.

Tu étais comme un ange parmi nous, souvent surnommée « Tata Béa » par bon nombre ne faisant pas partie de notre famille. Tu semais tout autour de toi de l’amour et de la bienveillance.

Et cet amour indéfectible, on le reçoit encore chaque jour à travers tous les témoignages d’affection. Tu avais en toi une force de caractère qui en surprenait plus d’un car, malgré ta petite taille, ton aura nous captivait.

Ton sourire, notre complicité, nos soirées film et larmes de crocodile me manqueront.

Tu nous laisses, tes enfants et tes petits-enfants, avec un grand vide, mais sache que tu as accompli ta mission. Tu nous as rendus forts, généreux, pleins de convictions, d’amour et nous continuerons à transmettre cela à tes petits enfants pour qu’ils n’oublient jamais les valeurs de notre famille.

Repose en paix, je m’occupe de papa.

Ce texte est éphémère, mais notre amour est immortel.

Nini, poussin, chaton.

  • Etienne, yang de Béatrice,

Réjouissons-nous!

Réjouissons-nous, enfants, petits-enfants, frères, sœurs, amis…

Réjouissons-nous d’avoir, un jour, croisé sur notre chemin, pour quelques instants ou pour longtemps celle que nous pleurons aujourd’hui: Béatrice, Béa…

Réjouis-toi Mamie Lulu d’avoir conçu, porté et amené à la vie une enfant comme Béatrice.

Alors, que faisons-nous aujourd’hui dans une église?

Si en face de notre maison, il y avait eu une mosquée, nous serions en train de psalmodier “Allah Akbar”. Si à cet endroit s’élevait un temple Hindou, nous invoquerions “Shiva”, un dojo? nous y méditerions, une synagogue ? nous invoquerions “Adonaï”.

Nous sommes ici parce que nous cherchons, nous sommes à la queste de l’invisible, de l’inconnu, de ce qui nous dépasse pour répondre à la question universelle: que faisons-nous sur cette terre?

Cette vie vaut elle la peins d’être vécue?

Aucun édifice religieux ne porte la réponse: la réponse est au coeur des êtres, mais nul ne détient la vérité parfaite, nul n’est dans l’erreur absolue.

J’ai eu la chance d’approcher cette lumière.

Cette lumière, je l’ai cueillie aux lèvres de Béatrice, au plus profond du coeur de Béatrice, dans la fusion de nos esprits, dans la communion de nos âmes.

Cette lumière brillera en moi et, j’en suis persuadé, en vous, encore et encore…Elle gravera en nos coeurs, en nos esprits, en nos âmes, une marque indélébile.

Pour Béa, le bandeau tombe. Désormais, elle sait. Elle connait!

Souvenons-nous du sourire de Béa! Que son esprit nous guide, que son âme effleure nos âmes.

Alors en ce jour, par delà nos croyances ou nos refus de croire, par delà nos rites, par delà nos dieux, par delà nos différences, unissons nous dans une prière universelle.

Avant que Béatrice ne soit emportée par les “Charitables de Saint Eloi” de La Buissière, j’ai tapé 3 coups de maillet sur le cercueil en disant:

“Que désormais, “BEATRICE” puisse nous aider,
par l’exemple de ce qu’Elle a été,
par ce qu’Elle est désormais,
nous aider à faire tomber de nos yeux, le bandeau des préjugés.
qu’Elle aide chacun d’entre nous , a être en permanence
en disponibilité d’esprit et en réceptivité spirituelle
AMEN!”

Maîtres de Cérémonie : https://www.le-choix-funeraire.com/nous-contacter

Que sont nos poètes devenus?

En cherchant du Freud, en cherchant du Virgile,

Pour éclairer l'”Enfer“,

Serré entre “Clair de Lune” et “La Passion Cathare“,

Un opuscule tout âgé de gris

M’a souri.

“Bruay-en-Artois ou Bruay-en-Poésie?”

Quelques pages d’arythmie sauvage, tendre ou désespérée …

Voilà donc quelques mots passant de la poussière à la lumière, quelques mots accouchés…

Quand? Qu’importe. N’importe quand. La poésie n’a ni âge, ni rides.

Sachons ouvrir quand les mots frappent à la porte, car ces mots,

Pas si anciens

Transportent !

Laissons-nous transporter.

Toi, Bruaysien, qui souvent pleure ton passé

Sur les réseaux dits “sociaux”,

Réveille ton Histoire, réveille ton Passé

Éveille ton Présent!

Etienne Lallement – 9 avril 2020

oeuvre collective de Jean-Claude Bailleul, Bernard Dourlens, Jacques Ducourant, Jean Hénin, Marie Kubiak, Gérard Ratynska, Michel-D Robakowski, René Selliez – édité chez “Trace” collection Creuset – encore disponible sur le net –