Je découvre peu à peu le village de La Buissière…
Depuis le chemin des Hayettes, à angle droit, le chemin s’enfonce sous la ramure… Un nouveau virage à droite… Quelques troncs centenaires, abattus, agonisent aux bas côtés, abandonnés.


Quelques dizaines de mètres encore et des ruines sortent, avec peine, des ombrages.




Elles sont des vestiges du XXème siècle. Notre civilisation bâtit dans l’éphémère. A peine élevés de quelques dizaines d’années, les châteaux-béton s’effritent et s’inclinent devant une nature en reconquête.
Non loin de là, de sa blancheur calcaire, le donjon multi-centenaire cristallise la radiation solaire. Il réfléchit. Fort de ses huit siècles d’érection chaotique, il semble narguer ces bastions de béton dit “armé” aux pouvoirs dérisoires et aux crénelages inutiles.



Un panneau annonce la restauration des jeunes ruines, mais déjà les dates de décisions, de consultations en mairie sont effacées. Démarrage des travaux “sine die”…


Point d’arbalètes, point de bombardes… la nature renforce son siège et s’infiltre…






