J’ai été prier…

Nous franchissons la porte du temple et pénétrons dans "Hare Krisna Land"

Nous franchissons la porte du temple et pénétrons dans « Hare Krisna Land »

J’ai été prier… ou plutôt, j’ai été partager la ferveur des hindous et des autres, puisque ici aussi, pas de discrimination bien que les chrétiens et plus encore les musulmans sont rares. Ceux qui, chacun de leur côté, s’arrogent la « Vérité » unique, entre difficilement, sinon en touristes, pour s’incliner aux pieds des déclinaisons de Brahman l’Indicible et Inimaginable.

D’abord, dans la cour, nous déposons nos chaussures dans un immense vestiaire en plein-air contre la remise d’un jeton de plastique numéroté. Puis  purification par l’eau. Lavage des pieds, des mains, certain ondoient le visage avant de pénétrer l’espace sacré. Un long serpent de pèlerin ondule déjà depuis plusieurs heures, sans heurt et sans bousculade. Chacun écarquille les yeux et découvre les statues polychromes du panthéon hindou: les déités, les avatars, les saints réduits à la grandeur humaine pour la compréhension pour tous des mystères védiques. Formidable livre d’images qui raconte l’histoire « multimillénaire » d’une sagesse qui accepte parmi ses héros divins, Jésus et Mahomet et bien d’autres encore. « Il n’est qu’un Dieu » et les voies et moyens pour l’atteindre sont  multiples et restent encore à découvrir. Nul ne détient la Vérité parfaite, personne n’est dans l’erreur absolue.

120 roupies (1,41 euro) pour les 920 pages du pivot littéraire de la pensée indienne

120 roupies (1,41 euro) pour les 920 pages du pivot littéraire de la pensée indienne

Un prêtre nous propose le Bagavad-gitâ, pilier des croyances indiennes. Il nous en coûte 120 roupies (1 euro et quarante cents) pour un livre soigneusement relié de près de 1 000 pages. Mais l’Hindouisme ne pratique aucun prosélytisme. Achète qui veut. Notre achat, nous vaut de recevoir de l’officiant, un collier de fleurs et une rose.

Derrière nous, dans un lieu balisé, un « devotee » s’effondre de tout son long dans un namaskar vibrant où les huit contacts corporels touchent ensemble le sol consacré en signe d’humilité sous le regard bon-enfant d’un Ganesh méditatif et d’un Hanuman figé dans sa gesticulation sacrée. La foule déploie sa procession tout autour du temple, se disperse et reste quelques instants, méditative, profitant quelques instants de cet havre de paix et de sérénité.

Ayant retrouvé leurs chaussure où ils les avaient laissées, enfin pour ceux qui en possèdent, les fidèles rentre chez eux pleins d’une foi ravivée.

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