En septembre 2006, un jeune couple de parisien décide de tourner une page de leur existence, ou plutôt d’écrire un nouveau tome à leurs mémoires de leur futur. Ils quittent Paris, parents, amis et plongent avec deux valises dans un insondable projet avec pour ambition de donner corps à un rêve fou comme le sont tous les rêves qui s’éteignent avec le crépuscule. Mais celui-là s’est incarné à la lumière du jour.
Échapper à la folie, trouver la paix.
Ils ont donc créé de toutes pièces, avec peu de moyens, un complexe écologique à 8 000 km de leurs racines, à Cherai-Beach, endroit sauvage près de Kochi dans le Kerala.
Lui se définit “artiste et philosophe”; elle est “anthropologue spécialisée dans les études de l’art de la performance”(?).
Le premier chapitre du tome II de leur existence à pris corps sous la forme d’un lieu où le temps, s’il ne s’arrête pas, ralentit à l’extrême et invite au repos et à la méditation. Nul ne passe ici par hasard. Ici nous sommes hors du temps.
A l’orée du Kerala, c’est un ponton dressé pour la découverte d’un pays de l’Inde qui a échappé à l’invasion bétonnière.
Ancré sur une langue de terre, adossé à la mer et regardant les backwaters, ce lieu de paix sauvage et l’accueil de ces fous heureux, bâtisseurs et chaleureux, “les 3 éléphants” est sans doute un avant goût du Paradis, si celui-ci existe.
S’il n’existe pas, il nous reste à le chercher, à le bâtir.