Pour ouvrir une parenthèse dans ma lecture des auteurs martiniquais, j’ai entamé un livre signé Guy Deloeuvre intitulé “Jean d’Ormesson – Les bons mots”. offert par ma petite sœur Thérèse.
L’essentiel de l’ouvrage est la retranscription in extenso (?) des prises de paroles de l’auteur décédé. Discours d’accueil. Discours de deuil. Ici s’arrête tout l’intérêt du livre. Le reste est décousu, assemblage de bric et de broc. De tout évidence, la rédaction est bâclé dans la précipitation. L’émotion du moment de deuil devait en faire un succès. Un gros tirage. Il fallait faire rimer d’Ormesson avec pognon. L’académicien méritait une autre oraison funèbre que les accents cupides d’un folliculaire. On ne s’improvise pas Bossuet. N’est pas d’Ormesson qui veut. Encore qu’ici cette volonté fait défaut.
Etienne Lallement