Société Théosophique: L’ombre d’une belle idée

La théosophie mérite mieux que le linceul de la poussière du temps.

La théosophie mérite mieux que le linceul de la poussière du temps.

1971. J’ai 20 ans. Je reviens d’une colonie de vacances. Sur le trajet, une perforation de l’estomac me vide de la moitié de mon sang et me cloue dans l’inactivité pendant un an. Dans ce laps de temps, j’accumule les lectures. Entre autres, je m’abonne, en pré-édition, à une collection de livres reliés: “Histoire des idées, des héros, des sociétés de la France secrète et de l’Occident.

Deux ouvrages vont, particulièrement, retenir mon attention: “La Franc-maçonnerie” et “La Théosophie”. J’ouvrirai le premier 14 ans plus tard. Le second, je le relis 42 ans après.

En effet, à l’occasion de la mission professionnelle de Béatrice en Inde, scrutant la carte de la région de Chennai, les noms de Madras et surtout Adyar me sautent aux yeux et réveillent en moi le souvenir d’une ancienne lecture.

L’auteur, Jacques Lantier, dans son préambule, m’interpelle par ses mots: “Qu’est-ce que la théosophie? La théosophie groupe l’ensemble des théories qui prétendent mener les hommes à la sagesse, en recherchant Dieu dans la vie intérieure, et la vérité éternelle dans l’enseignement commun à toutes les religions.”.

L’histoire se déploie ensuite sur près de trois cents pages. Malheureusement cette belle aventure s’étiole, rapidement après la mort de ses deux fondateurs, par des affrontements d’idées, d’ego, et toutes ces petits misères humaines qui ont miné les plus grandes civilisations.

Alors, de temps en temps, j’accompagne quelques amis pour flâner, rêver, méditer dans le grand jardin de la société théosophique. La faune et la flore y sont exceptionnelles. Les constructions résistent mal pour la plupart aux assauts du temps. Quand une porte d’ouvre, elle s’écarte sur les vestiges d’un autre siècle essayant, sans doute, de retenir quelques fantômes.

A Adyar, la société théosophique est une belle décrépite attendant le baiser d’un prince.

Qui réveillera ce jardin d’Eden en somnolence?

http://www.theosophie-adyar.com/

http://www.editionsadyar.com/

2 réflexions sur “Société Théosophique: L’ombre d’une belle idée

  1. Le monde entier ne se rend pas compte du Trésor absolu qu’est la Théosophie et surtout l’ouvrage Majestueux qu’est LA DOCTRINE SECRÈTE.
    Les rares fois que quelqu’un parle de la Théosophie il se cantonne à un aspect “New Age” ou pire : à considérer Madame Petrovna Blavatsky de “Mère du nazisme”,absolument honteux…
    La Théosophie mérite mieux que cela en effet mais cette société à toujours été dans l’ombre et les rares initiés savent très bien ce qu’il en est de cette société : Un trésor de connaissances oubliées par le passage du temps…

    • Les plus belles idées laissent des traces indélébiles et profondes sans pour autant faire la “une” des médias agitateurs de la mâyâ et de ses illusions. L’évolution de l’Humanité ne se complète pas en une génération. L’évolution n’est surtout pas linéaire. L’accident à notre porte devient cataclysme. Ce n’est qu’un aléa d’une Humanité qui se cherche en se cramponnant à son ego. L’avenir n’est pas pour nous tel que nous nous identifions, mais nous nous devons de participer à sa construction. L’Humanité est Une.

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