La Martinique : le Bélé

La Martinique se prépare activement à « l’après Covid 19 », se prépare à retrouver ses danses et le « Bélé » en particulier. Souvenir de 2015. Nous découvrions à l’époque le Bélé sur la plage du Vauclin pour la première fois depuis notre arrivé sur l’île aux Fleurs.

Etienne Lallement – 2015

pour en savoir plus le Bélé : http://www.lamaisondubele.fr/l-histoire-du-bele/quest-ce-que-le-bele

nous avons nourri les oiseaux…

« nous avons nourri les oiseaux » ou comment sauvegarder ses traditions malgré tout.

Nous avons remarqué dès notre installation dans l’immeuble que chaque matin des motifs ornaient les seuils des appartements occupés par des familles indiennes. Ces dessins  sont faits d’une poudre blanche très volatile. Le passage et les courants d’air mettent moins d’une journée pour effacer ces œuvres éphémères.

Notre amie Sahana nous a dévoilé la clé du mystère. L’habitat en appartement est une notion récente dans la vie des Indiens. Ce dessin

nous avons nourri les oiseaux

nous avons nourri les oiseaux

est un message qui signifie : « nous avons nourri les oiseaux ». Mais encore. La coutume veut que la famille, dès le matin, partage le petit-déjeuner, puis madame fait son ménage et le termine en jetant sur le seuil de la demeure les miettes du premier repas de la journée. A ce moment, les oiseaux se précipitent pour la becquée. C’est le signal que désormais la maison est en ordre et que ses occupants peuvent accueillir les visiteurs.

Les longs couloirs de nos immeubles n’accueillent pas les oiseaux et il serait mal-venu de jeter les restes du repas dans le passage. Alors pour perpétrer la tradition et signaler aux visiteurs potentiels qu’ils peuvent être accueillis, la maîtresse de maison, au gré de son inspiration, dessine chaque matin avec de la farine ce « mandala » du bon accueil.