“Plus jamais ça!”

Plus jamais ça! L’horreur devait guérir l’occident des velléités de la guerre. De toutes guerres! Et pourtant!

La folie meurtrière est-elle une gravure génétique dans le génome humain?

Comment des “milliers” peuvent s’immoler sur l’autel des sacrifices au profit de quelques-uns! L’idée de mourir pour des idées est-elle le fruit d’une éducation? pire d’un endoctrinement? Ne meurt-on que pour choisir une servitude que nous appelons abusivement “Liberté”?

Nous n’avons qu’une liberté, c’est celle de choisir nos chaînes.

Les enfants de nos enfants ne s’ouvriront à un nouveau principe de liberté qu’aux mamelles du respect mutuel de tous envers tous. La condition est de mettre déjà en eux une soif de liberté emprunte d’égalité et de fraternité. D’équité!

En ce 11 novembre 2022, il nous semble percevoir un frémissement dans ce sens dans les commémorations de l’Armistice 1918. Les adultes se mobilisent, les enseignants se motivent et motivent, les jeunes adhèrent et participent: c’est de bonne augure.

Mais de longs et pénibles efforts sont encore nécessaires.

La guerre est en Europe! La frontière ukrainienne est à 1 800 km de Calonne-Ricouart ! 2 heures d’avion!

Dans l’esprit de l’Homme du 21ème siècle et à fortiori dans celui de nos enfants, le “patriotisme” n’a plus beaucoup de signification. Alors? Mourir pour la Patrie n’a pas de sens!

Qui se culpabilise quand il achète le dernier “machin à la mode”? Peu importe si la production “à l’étranger” est le fruit de l’exploitation de l’homme par l’homme! De l’enfant par l’homme!

J’étais à Calonne-Ricouart en ce 11 novembre et j’ai pu percevoir dans les paroles d’enfants, dans les propos du maire, ce frémissement qui donne espoir. Il reste, désormais, à mobiliser.

A défaut d’éthique, l’être humain a forgé des morales! Les morales nous donnent des lois. L’éthique nous donne du coeur.

Etienne Lallement 12 novembre 2022

Cendres de l’amour…

Les défaites de la vie privée se compensent de conquêtes en vie publique.

Les “plus-en-vues” haranguent “haut et fort”! Regardons leurs pieds enracinés dans les cendres encore brûlantes de l’échec. Ils entrent en politique comme “on” va aux bordels. Ils convolent vers les “péripatéticiennes” pour se soulager et s’imaginer supérieurs.

Promesses utopiques – démagogiques – vous fleurissez au champ de la désolation. Aux chants des vaincus!“.

“Le Führer” fut conçu au front dans la boue des tranchées des laissés-pour-compte. Le monde en fut bouleversé. Le fauve blessé, agonisant même, est un danger rampant.

Le phénix couve sous la cendre.

Que ceux qui ont réussi conjointement à concilier, à magnifier, leur vie privée et leur vie publique avance d’un pas! C’est à eux que je confierai mon destin!

Etienne Lallement – le 14 février 2021 –


			

Problème de Foi…

Notre civilisation occidentale a un problème de foi. De mauvaise-foi. De très mauvaise-foi érigée en art de vivre.

Si nos politiciens brillent dans l’art de la mauvaise-foi, ils ont fait école. Et quelle école !

Embusqués dans les casemates sécurisantes des réseaux sociaux, des milliers, voire des millions de « snipers » tirent à qui mieux-mieux sur leurs semblables, nettoyant le terrain où fleurissent, désormais, les plus sombres extrémismes. Paradoxe. Ils fertilisent le terrain de leurs ennemis. Mais sont-ils réellement ennemis ? La lâcheté des uns fait le terreau des autres. Les uns ont besoin des autres. Les uns et les autres, chaque jour, de plus en plus nombreux, se reproduisent en voulant s’éliminer en d’odieuses copulations barbares.  Ceux qui crient depuis leurs sinistres donjons contre le fanatisme et l’hypocrisie en sont les funestes ferments. Leur ignorance leur tient lieu de culture.

Un antidote parmi d’autres, mais non des moindres, serait de combattre l’ignorance…mais l’éducation se doit de libérer. Mais, qui souhaite la liberté de tous ? Qui souhaite l’éclosion du libre-arbitre ?

D’aucuns croient que la liberté ne libèrera que des démons préjudiciables à leurs propres intérêts.

L’expérience du temps présent prouve que la volonté d’étouffer ne vainc aucun démon. La priorité du « produire-consommer » marque ses limites. Son inhumanité.

Privé de connaissances, privé de savoirs, l’humain a besoin d’un rêve. Mieux, d’un projet. La récompense « post-mortem » a fait son temps, a atteint ses limites. Désormais, les « être-de-pensée » veulent confondre « rêve » et « réalité ». Ils ont, sans doute, raison, mais n’ont pas été préparés à la « réalité » : ils veulent posséder. Ils ne sont, eux-mêmes, que possédés par les objets de leurs désirs. Les prises de conscience, les virages, les (ré)Orientations sont les objets prioritaires de plusieurs générations à venir. Il nous faut assumer, accepter que les humains provoqueront, encore, quelques cataclysmes dont nous ignorons tout : formes et intensités.

Ainsi va l’Histoire à cette différence près que 2,6 milliards d’humains peuplaient la planète l’année de ma naissance. Plus de 7,6 milliards en 2019. Selon la Base de données démographiques de l’ONU, nos petits-enfants pourraient être de 11 à 16 milliards en 2100. Un poids de plus en plus lourd sur l’avenir de la terre. Pourtant, je ne crois pas à un « matricide-suicidaire d’œuvre humaine.

De 1347 à 1352, la Peste Noire fait 34 millions de morts. 30 à 50 % de la population européenne.

La Première Guerre Mondiale fait 18 millions de morts. La grippe espagnole tue 50 millions de personnes.

La Seconde Guerre Mondiale fait périr de 50 à 85 millions d’êtres humains.

L’Humanité a su surmonter ces épreuves. Tous avaient des raisons de désespérer. Notre époque est en plus mauvais état mental et spirituel alors que le contexte « vital » n’a jamais été aussi favorable. Nous ne pouvons pas considérer la Vie à l’échelle temporelle de notre vie personnelle.

Le recul temporel nous permet d’évaluer les progrès de l’Humanité. Bien sûr, des progrès dans les relations humaines sont perfectibles : Liberté, Equité, Fraternité sont encore nos parents pauvres, mais sont de notre responsabilité. Responsabilité modeste, certes, mais responsabilité incontournable, indispensable.

Nous sommes responsables d’un avenir que nous ne connaîtrons pas. Il nous faut semer. D’autres récolteront comme nous récoltons les semailles de ceux qui nous ont précédés.

J’ai confiance.

Etienne Lallement

29 mai 2019

11 novembre…

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Aujourd’hui 11 novembre…

Aujourd’hui 11 novembre 2018, je ne célèbre, ni ne chante l’Armistice.

Encore moins une victoire.

Aujourd’hui, je pleure cette part de l’humain qui fait de lui, de nous, de moi des assassins en puissance. Il suffit que l’un dise à l’autre « tue ! » pour que l’autre, que nous, que moi devenions des assassins. Si je n’y prends garde, cet assassin, ce sera moi. Si je me rebelle, je deviendrai, sur ordre, le traître, fustigé, honni par un cheptel conditionné qui deviendra mon bourreau. Pour l’exemple.

11 novembre 1918. Une illusion de paix. Pas la Paix. Armistice n’est que suspension des hostilités.

11 novembre 1918. Celle qui se fait appeler « Humanité » enterre une seule et petite tête de l’hydre.

Elle l’enterre avec ses racines.

Depuis, la guerre est plus que l’affaire de quatre années. Elle s’éternise. Elle se déplace. Elle rampe. Elle explose. Elle ravage. Nulle parcelle de terre n’est à l’abri de la folie guerrière. Celle qui se fait appeler « Humanité » pille et détruit. Se fait complice, donc coupable. La violence revient vers des champs qui se croit désormais épargnés parce qu’il ont, un jours, connu l’horreur et l’honneur, vers des champs funèbres devenus des terres fertiles pour l’ivraie, des terreaux de la haine et de l’asservissement. Dans une presque indifférence qui n’est qu’impuissance.

Elle revient car nous portons en nous une part de cruauté qui résonne et s’éveille au son des clairons. Clairons qui légalise le meurtre. Clairons qui autorise la cruauté. Clairons qui glorifie la mort. Clairons qui réveille en chacun de nous notre part d’ombre, notre part d’enfer.  L’humain n’est qu’une part de l’Être. L’Être est abîme. Un néant où s’engouffrent, aspirés, l’humain et l’inhumain qui se fondent et se confondent.

Le vainqueur érige sa volonté en loi. Le puissant impose sa volonté en « Vérité ».

Vainqueurs et vaincus sont guidés par la peur. L’angoisse mène le monde. L’ignorance est « matrice » de l’angoisse. Le vainqueur impose au vaincu l’ignorance. Le vainqueur ne veut pas connaître, ne rien connaître que sa loi…

L’inconnaissance rassure. L’inconnaissance conforte. L’inconnaissance soumet.

Les vérités, pas plus que « La Vérité », ne sont des dictas, mais une révélation. Une révélation n’est ni un enseignement, ni un conditionnement, mais le lent mûrissement d’un travail personnel. Plus les humains se regroupent, plus ils s’agglomèrent pour ne pas avoir à penser. Plus ils deviennent inhumains, asservis. Ils s’asservissent croyant se libérer. Ils s’asservissent pour gagner du temps. Temps qu’ils s’ingénieront à perdre pour se libérer de l’essentiel. Nous nous asservissons à la distraction, au futile, au dérisoire.

Il nous appartient de choisir entre les plats préparés des faiseurs de « prêt-à-penser » ou prendre le temps de cultiver et cuisiner notre Être avec des condiments que nous aurons choisis sur le marché de l’existence. Comment apprendre à choisir ?

Nous devons cesser de nous unir “pour-ne-pas-penser” ou penser comme la masse. Nous devons cesser de nous unir pour diluer, nier nos responsabilités. Éternel combat du droit et du devoir ou le devoir est souvent vaincu et le droit vainqueur. Revendications !

Démocratie. Illusion de pouvoir. Nous élisons des « chefs »…Des chefs ? Tous le croient. Illusions de l’autorité. Ces chefs ne sont que boucs émissaires, bêtes de somme, taureaux d’holocauste…

La démocratie permet à la masse électrice de désigner pour des raisons inconnues, obscures ou inavouables, dans la douleur ou la joie artificielle d’un soir, permet de désigner des ânes bâtés de ses propres incompétences et incuries. A tout-va et tout propos, la masse bat les flancs de la monture en omettant de battre sa propre coulpe. A une demande de masse, tout un chacun exige une réponse individuelle. Mission impossible.

Ainsi va le monde. Ainsi va notre « petit-monde » qui eût à choisir entre la dictature d’un chef, voire d’un tyran-et-sa-cour et l’illusion de la dictature du prolétariat. Les unes ou les autres ne sont que dictatures. Toutes sont fragiles. Toutes génèrent de l’angoisse. L’angoisse, la violence.

N’y aurait-il de débouchées que violentes ? La violence doit-elle répondre à la violence ? Les révolutions ont démontré qu’elles débouchaient sur d’autres dictatures.

L’angoisse mène le monde. L’ignorance l’asservit.

Pour être Libre, l’Être Humain doit connaître et savoir.

L’Être Humain ne peut se sauver qu’individuellement. Pour se sauver individuellement, l’Être Humain doit être libre ou en voie de libération.

Pour être Libre, l’Etre Humain doit connaître et savoir.

Seul, le bien a besoin d’être défendu par la force. Force, mais non-violence. L’Être Humain se défend, se défendra par la mise sur la voie et la liberté de connaître ce qui il est dans son individualité. Non pas l’image de lui que d’aucun lui impose, mais celle qu’il n’aura de cesse de chercher en lui plutôt que de courir des chimères rassurantes…éphémères.

Que le voile se déchire: Aléthéia

Etienne Lallement – 11 novembre 2018

https://sydrach357.com/2013/08/12/france-inde-naguere/

Internet a réveillé tous les corbeaux de France

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Un « anonyme » protégé par les remparts des réseaux sociaux a lancé des accusations graves à l’encontre de la représentante de l’Etat Français dans les îles de Saint-Martin et Saint-Barth. Il accuse de « désertion face à ses responsabilités, fuite avant l’arrivée du cyclone Irma. ». L’information originelle venait d’un article du journal « Libération » qui précisait que « la Sous-Préfète et son équipe étaient en état de choc ». Qui n’a jamais connu un tel cataclysme ne peut comprendre ce que l’on peut ressentir face à du « jamais vu, jamais affronté ». Nous ne sommes gouvernés, ni encadrés par des surhommes ou des « Superwoman ». Un titre, un grade n’ont jamais immunisé quiconque de la peur, de la maladie, du doute, de moments de faiblesse.

Derrière ce post accusateur sur Facebook, des réactions en chaîne. Quantité de propos orduriers et sexistes accompagnés de désir de voir mourir la fonctionnaire dans des propos non-édulcorés. J’ai voulu retrouvé ce post, mais il a disparu de Facebook. Mais le mal est fait. Le venin se propage. Je comprends la colère des iliens pour qui rien ne va assez vite, mais pas celle des « planqués d’internet » qui tirent depuis leur fauteuil en ne bougeant que les doigts qui frappent leur clavier.

Cette situation dramatique devrait nous solidariser : elle nous divise. Et les politiques ne montrent pas l’exemple ! Le malheur est une valeur spéculative. Les naufragés d’Irma ont besoin de secours et d’assistance tant matériel que psychologique. Mais les « snipers » veillent. Mais les « snipers » tirent à vue.

Vous les « planqués d’internet » quittez vos écrans, allez sur les terrains ! Brillez par vos actes ! Pour l’instant vous ne brillez que de l’incandescence de votre lâcheté. J’écris “incandescence”, car votre lâcheté vous brûle et vous consume de l’intérieur. Vous êtes en souffrance, mais il est d’autres remèdes que de faire souffrir les autres ou de souhaiter leur mort.

A lire les déferlantes nauséabondes, je ne peux que constater qu’elles se nourrissent du « conditionnel » : la conjugaison de l’ignorance et du mensonge. Définitivement, je hais le « conditionnel ». Je bénis le ministre qui supprimerait de nos manuels scolaires ce temps ignoble.  Car le « conditionnel » devient vérité quand je veux tuer mon chien. Tuer celui que je désigne comme mon ennemi.

Ne conjuguons qu’à “l’affirmatif”, même à “l’accusatif”, mais à “l’accusatif avéré”.

Parti ces vomissements de haine, quelqu’un a osé écrire : « C’est un “fake”, c’est une fausse information. ». La réponse fût : « Prouve-le ! ».

Le pire du pire : c’est à l’accusé de prouver son innocence et non l’accusateur d’étayer ses propos !!!

Malheureusement les fausses-mauvaises nouvelles sont les plus véloces et les plus rediffusées sur la toile.

Etienne Lallement

Birmanie : la détresse des Rohingyas

Birmanie : la détresse des Rohingyas.

Les medias nous bombardent, plus ou moins innocemment, d’informations sur les misères du Monde. Ils font des choix des misères publiées en fonction de critères souvent (?) économiques : il faut plaire au lectorat, il faut faire de l’audience! La misère est un produit de consommation à manipuler avec beaucoup de prudence face à un public aux “appétits” versatiles. Nous sommes face à cette “abomination” de notre civilisation (!) qui a su transformer la misère en source de profits!

Etienne Lallement

 

Parlement de la honte

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Pavé de 26 cm sur 16 paru dans “The Hindu” en page toutes éditions, politique internationale, le dimanche 16 février 2014. tirage quotidien: 2 800 000 exemplaires en Anglais.

Le premier réflexe est de commenter, lancer la pierre… le deuxième est de se taire et de rêver que l’on puisse ainsi “balayer devant sa porte”.

Traduction :

Cher Monsieur politicien,

pourquoi avez-vous transformé la Maison du Parlement en Maison de la Honte?

Plus de 150 million de jeunes Indiens sont en âge de voter en ce début de 2014 pour le scrutin Lok Sabha. Ayez les réponses qu’ils attendent.

Tiens-toi comme il faut, Inde.

Les jeunes regardent attentivement.

Le scrutin “Lok Sabha” qui va élire les députés et constituer l’Assemblée Nationale Indienne aura lieu entre la mi-avril et début mai en cinq ou six phases et impliquera environ 800 millions d’électeurs.

www.thehindu.com

facebook.com/thehindu

Crépuscule

le soleil se couche à l'Ouest

le soleil se couche à l’Ouest

“Quelle est la première partie de la politique ? L’éducation. La seconde ? L’éducation. Et la troisième ? L’éducation.”
Le Peuple, Jules Michelet, éd. Paulin, 1846, chap. IX , « La politique identique à l’éducation », p. 310

Est-ce qu’un jour, nos “politiques” auront le courage de donner la priorité des priorités à “l’éducation”. Mais le malheur veut que chacun d’entre-nous donne au mot “éducation” sa propre signification et veut la transformer en assise de son pouvoir et de sa raison. Elle devient donc une atteinte à la liberté et, en même temps, le parent pauvre de la République. Les débordements actuels en tout genre, sont les fruits d’une éducation galvaudée prisonnière d’intérêts partisans. Nous paierons, et nos enfants encore plus, les dividendes de la politique de la terre brûlée. La politique du court terme. La politique du “après moi le déluge”.
Et pendant ce temps, le Monde avance sans nous. Quand la presse indienne parle de la France, c’est pour parler d’un pays en guerre en Afrique ou des aventures sentimentales du président de la République. Ne serions-nous que cela aux yeux du Monde?
Les civilisations s’écroulent… l’Occident sera-t-il capable de résister à la fatalité? Sommes nous au crépuscule d’hommes ayant perdu la raison et s’accrochant obstinément aux oripeaux d’une gloire dépassée?
Le soleil se couche à l’Ouest.
Etienne Lallement

à Chennai – Inde

le petit bout de la lorgnette…

Cette jeunesse ne laissera pas passer la vie sans prendre sa part de notre vie.

Cette jeunesse ne laissera pas passer la vie sans prendre sa part de notre vie.

Curieux de tout ce qui concerne l’Inde, nous avons été attirés par un article paru dans le Courrier de l’Ouest en août dernier, lors de nos vacances en France. Celui-ci titrait : “Sonia Gandhi hospitalisée en Inde”. Que l’on s’intéresse à la santé de cette dame de pouvoir du deuxième pays au Monde par sa population est tout à fait normale. Ce qui l’est moins, c’est que cet état de santé, des plus anodins – une hospitalisation de 24 heures pour une poussée de fièvre (!), est retenu comme étant un élément majeur d’information et que la présentation par madame Gandhi, quelques heures auparavant, “d’un plan d’aide alimentaire pour 800 millions de personnes (70% de la population du pays) est reléguée au rang d’anecdote, noyée au coeur de l’article.

Une poussée de fièvre peut-elle cacher la misère de tout un peuple.  L’Inde s’éveille et mériterait plus d’attention des occidentaux frileux et engoncés dans leurs acquis qu’ils veulent éternels. Madame Gandhi passera. La misère aura encore de beaux jours dans son pays. La communication déferlant sur un peuple en mutation, le réveille. Maintenant il sait qu’une autre existence est possible. La religion de plus de 5 000 ans qui contentait leurs parents, ne suffit plus à la jeunesse indienne: pour eux l’Eden est à l’ouest. Les beaux discours des grands de ce monde n’éteindront pas ce rêve et l’histoire nous a, maintes fois, prouvé que “ventres affamés n’ont pas d’oreilles”.

Ne laissons pas l’arbre du puissant cacher la forêt de 800 millions de crève-la-faim: ce sont eux qui, en définitive, auront le dernier mot. A coup sûr, il nous sera désagréable.