Birmanie : la détresse des Rohingyas

Birmanie : la détresse des Rohingyas.

Les medias nous bombardent, plus ou moins innocemment, d’informations sur les misères du Monde. Ils font des choix des misères publiées en fonction de critères souvent (?) économiques : il faut plaire au lectorat, il faut faire de l’audience! La misère est un produit de consommation à manipuler avec beaucoup de prudence face à un public aux “appétits” versatiles. Nous sommes face à cette “abomination” de notre civilisation (!) qui a su transformer la misère en source de profits!

Etienne Lallement

 

Parlement de la honte

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Pavé de 26 cm sur 16 paru dans “The Hindu” en page toutes éditions, politique internationale, le dimanche 16 février 2014. tirage quotidien: 2 800 000 exemplaires en Anglais.

Le premier réflexe est de commenter, lancer la pierre… le deuxième est de se taire et de rêver que l’on puisse ainsi “balayer devant sa porte”.

Traduction :

Cher Monsieur politicien,

pourquoi avez-vous transformé la Maison du Parlement en Maison de la Honte?

Plus de 150 million de jeunes Indiens sont en âge de voter en ce début de 2014 pour le scrutin Lok Sabha. Ayez les réponses qu’ils attendent.

Tiens-toi comme il faut, Inde.

Les jeunes regardent attentivement.

Le scrutin “Lok Sabha” qui va élire les députés et constituer l’Assemblée Nationale Indienne aura lieu entre la mi-avril et début mai en cinq ou six phases et impliquera environ 800 millions d’électeurs.

www.thehindu.com

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Renault et Nissan vont rapprocher production et recherche

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article Journal Libération du 24 janvier 2014
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Les constructeurs automobiles français Renault et japonais Nissan vont rapprocher leur production et leurs unités de recherche et développement afin d’économiser près de 3 milliards d’euros par an, a affirmé vendredi le quotidien Nikkei.Ces groupes, présidés tous les deux par Carlos Ghosn, sont déjà alliés et Renault est le premier actionnaire de Nissan.Leurs principales coopérations opérationnelles résident actuellement dans l’achat commun de pièces détachées, le partage des groupes autopropulseurs (l’ensemble de la motorisation et des systèmes de transmission) et l’ingénierie commune de véhicules.Mais d’après le journal économique japonais, l’alliance s’apprête à nommer dès le mois d’avril deux dirigeants communs, l’un pour superviser la production des deux groupes et l’autre leurs unités de R&D.En vertu de cette nouvelle organisation, leurs usines seraient rendues progressivement plus flexibles de façon à leur permettre d’assembler des voitures de l’un comme de l’autre.Le premier essai de ce nouveau mode de fonctionnement serait lancé dès 2015 dans une usine en Inde (Chennai), gérée par une coentreprise locale, où 400.000 véhicules de Renault et Nissan pourraient être produits chaque année, précise le quotidien. Ce système intégré serait ensuite étendu à plus d’une dizaine de pays dès 2020.L’alliance pourrait en outre s’appuyer sur la complémentarité de l’implantation géographique des deux partenaires: Renault a actuellement davantage d’usines en Europe et au Moyen-Orient, tandis que Nissan est plus implanté en Asie et en Amérique du Nord.Du côté de la R&D, les deux groupes seraient amenés à coopérer davantage, à partager leurs technologies pour les voitures électriques, à pile à combustible et la conduite autonome, ainsi qu’à réduire les doublons.Dans l’ensemble, les deux groupes espèrent ainsi diminuer leurs dépenses de 400 milliards de yens supplémentaires par an (2,8 milliards d’euros).Nissan n’a pas souhaité commenter «des spéculations sur les futurs projets de l’alliance». Dans un communiqué, il a précisé toutefois que les plus récentes synergies entre les deux groupes avaient permis d’économiser 2,69 milliards d’euros en 2012.L’alliance conclue en 1999 prévoyait le maintien strict de l’indépendance des deux groupes, de leur fonctionnement et de leur identité.Mais les informations du Nikkei, si elles étaient confirmées, indiqueraient une inflexion stratégique pour passer à une mise en commun plus poussée de moyens au vu de récents déboires: Renault a beaucoup souffert de la crise européenne d’endettement tandis que l’ambitieux plan de développement international de Nissan a pris du retard.Les ventes cumulées de Renault et Nissan ont atteint 8,1 millions de véhicules en 2012, en y ajoutant celles du constructeur russe Avtovaz que l’alliance est en train d’absorber. L’ensemble se plaçait alors à la quatrième place mondiale derrière le japonais Toyota, l’américain General Motors et l’allemand Volkswagen.En 2013, Renault a vendu 2,63 millions de véhicules dans le monde et Avtovaz 535.000. Nissan n’a pas encore publié son résultat de l’an passé.

Michelin sur la route des Indes –

Les Echos Par Patrick de Jacquelot | 04/12/2013

La construction de l’usine géante de Michelin à Chennai, au sud du pays, mobilise plusieurs centaines de personnes depuis cinq ans. Une opération colossale à 500millions d’euros destinée à conquérir un marché clé pour le fabricant de pneus. Extraits du reportage en Inde de Patrick de Jacquelot. Retrouvez le reportage complet dans Enjeux Les Echos, Décembre 2013.

Vue de l’usine Michelin en construction à Chennai, Inde - DR

Vue de l’usine Michelin en construction à Chennai, Inde – DR

le petit bout de la lorgnette…

Cette jeunesse ne laissera pas passer la vie sans prendre sa part de notre vie.

Cette jeunesse ne laissera pas passer la vie sans prendre sa part de notre vie.

Curieux de tout ce qui concerne l’Inde, nous avons été attirés par un article paru dans le Courrier de l’Ouest en août dernier, lors de nos vacances en France. Celui-ci titrait : “Sonia Gandhi hospitalisée en Inde”. Que l’on s’intéresse à la santé de cette dame de pouvoir du deuxième pays au Monde par sa population est tout à fait normale. Ce qui l’est moins, c’est que cet état de santé, des plus anodins – une hospitalisation de 24 heures pour une poussée de fièvre (!), est retenu comme étant un élément majeur d’information et que la présentation par madame Gandhi, quelques heures auparavant, “d’un plan d’aide alimentaire pour 800 millions de personnes (70% de la population du pays) est reléguée au rang d’anecdote, noyée au coeur de l’article.

Une poussée de fièvre peut-elle cacher la misère de tout un peuple.  L’Inde s’éveille et mériterait plus d’attention des occidentaux frileux et engoncés dans leurs acquis qu’ils veulent éternels. Madame Gandhi passera. La misère aura encore de beaux jours dans son pays. La communication déferlant sur un peuple en mutation, le réveille. Maintenant il sait qu’une autre existence est possible. La religion de plus de 5 000 ans qui contentait leurs parents, ne suffit plus à la jeunesse indienne: pour eux l’Eden est à l’ouest. Les beaux discours des grands de ce monde n’éteindront pas ce rêve et l’histoire nous a, maintes fois, prouvé que “ventres affamés n’ont pas d’oreilles”.

Ne laissons pas l’arbre du puissant cacher la forêt de 800 millions de crève-la-faim: ce sont eux qui, en définitive, auront le dernier mot. A coup sûr, il nous sera désagréable.

Renault-Nissan : nouveau modèle pour l’Inde (?)

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Nissan Terrano (2013). Image © Nissan

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Nissan Terrano (2013). Image © Nissan

lu dans “Challenges” – Le Nouvel Observateur

NOUVEAUTE – En Inde, Renault vend déjà le Duster sous sa propre marque. Cela n’empêche pas l’Alliance de proposer une nouvelle version de ce modèle, sous le nom de Nissan Terrano.

L’Alliance Renault-Nissan dispose d’une usine flambant neuve en Inde, à Chennai et elle compte bien l’utiliser au maximum de ses capacités ! Ainsi, le constructeur fait feu de tout bois sur place, développant à grande vitesse les gammes Renault et Nissan. Après les Micra/Pulse et Sunny/Scala, le Duster est le troisième modèle à se retrouver dans les deux gammes. Légèrement remanié, il reprend le nom de Terrano.

Les principales nouveautés concernent les faces avant et arrière, qui se veulent plus classiques et haut de gamme sur le Nissan Terrano que sur le Renault Duster. A l’intérieur, on retrouve également une finition plus huppée et une planche de bord redessinée. Ce Terrano cherche à se positionner plus haut de gamme que le Renault Duster, déjà plus recherché que son homologue Dacia vendu en Europe (sellerie cuir, commande de ventilation aux places arrière, finitions plus flatteuses…).

Sous le capot, on retrouve sans surprise le 1.5 dCi, disponible en deux versions de 90 ch et 110 ch. On ignore pour l’instant sur quels autres marché ce Terrano sera commercialisé.

en savoir plus :

http://automobile.challenges.fr/nouveautes/20130820.LQA4939/le-dacia-duster-devient-nissan-terrano-en-inde.html

http://www.nissan.in/en/web/homepage/index.htm

http://renault.co.in/?utm_source=google_adwords&utm_medium=cpc&utm_term=general&utm_content=renault_website&utm_campaign=Renault_Brand

France – Inde… naguère

P1150717Devoir de mémoire : phase 1

Je suis né, j’ai vécu longtemps et travaillé dans le nord de la France près de Béthune et d’Arras dans le département du Pas-de-Calais. Il existe, au coeur de cette région, un monument à la gloire de l’Armée des Indes qui voit chaque année se dérouler une cérémonie du souvenir. Chaque année, cette cérémonie se fait plus discrète. Plus humble. Chaque année, les blessures de la guerre 1914-1918 se diluent dans le temps, s’effacent des mémoires. Dans cette région qui fut dévastée par plusieurs années de folie guerrière, le gouvernement britannique conserve et entretient religieusement et à grands frais, les témoignages de pierre d’un autre âge, l’âge de mes grands-parents, l’âge des ancêtres de mes petits-enfants : ces derniers n’en connaitront ni l’histoire, ni même les noms.

Ce monument, dressé dans la campagne de la Flandre française, est situé à Richebourg, au lieu-dit la Bombe. Il a une superficie de 3280 m2 . Il est dédié à la mémoire des tués et disparus des unités Indiennes.

Le mémorial a été inauguré le 7 octobre 1927. L’architecte est Sir Herbert Baker (un des créateurs du Delhi moderne).

P1150719Quelques lignes estraites des journaux de l’époque de son inauguration :

Compte rendu du Réveil du Nord dans son édition du samedi 8 octobre 1927 :

 « Pour rendre hommage et perpétuer le souvenir de l’héroïsme des troupes des armées de l’Inde qui combattirent sur notre sol durant la guerre, le gouvernement impérial anglais a fait ériger, sur un coin du territoire de Richebourg-l’Avoué, à quelques centaines de mètres de la commune de Neuve-Chapelle, un gigantesque monument, des plus importants que nos alliés aient érigé sur notre sol. Ce monument d’une architecture toute spéciale a l’aspect d’un forum flanqué de deux pavillons surmontés d’arcades et d’une colonne de dix sept mètres portant l’étoile des Indes. Chaque côté, deux énormes tigres, symboles religieux hindous. »

Quelques personnalités présentes : Lord Birkenhead, secrétaire d’État des provinces indiennes ; lord Witterton, sous-secrétaire ; lord Crewe, ambassadeur d’Angleterre à Paris ; le maharadjah de Kapurthala ; le romancier Rudyard Kipling, Lady Smith, le général Fabiau Worck et de nombreux officiers généraux et subalternes de l’armée anglaise.

« Ces personnalités, suivies de leur suite (sic), se rendirent de bonne heure à Neuve-Chapelle pour recevoir et saluer le détachement d’officiers hindous, représentant tous les régiments de leur pays, venus en uniforme, rendre hommage à la mémoire de leur compatriote et frères d’armes. » .

Auparavant avait eu lieu une cérémonie intime des personnalités et du détachement de soldats indiens à l’intérieur du monument.

P1150718Les discours : « C’est le général sir Claude Jacob qui ouvre la série des discours ; il s’exprime en anglais. Après avoir salué à nouveau les personnalités présentes, il fait l’historique des combats auxquels participèrent les soldats des colonies indiennes qui venus des régions les plus lointaines ont vaillamment fait leur devoir et versé leur sang pour la cause du droit et de la liberté. Le maharadjah de Karpurthola, vêtu d’un original costume indien et coiffé d’un turban, lui succède. Il s’exprime également en anglais. Il dit que les indiens sont fiers d’avoir contribué à repousser le tyrannique envahisseur et d’avoir aidé à la victoire du droit. ».

Le maréchal Foch parle à son tour des troupes indiennes qui, comprenant plus d’un million d’hommes, combattirent sur le front français et aux Dardanelles.

« C’est à Neuve-Chapelle que les troupes indiennes participèrent à la première offensive. Au bout de quelques jours de combats, elles refoulèrent les troupes de l’envahisseur, supérieures en nombres et en matériel, firent de nombreux prisonniers et reprenaient le territoire de Neuve-Chapelle. Leur exemple de courage exalta le moral. Il était juste qu’un mémorial soit élevé en l’honneur de ceux qui contribuèrent si vaillamment à obtenir la victoire. Venus des régions chaudes sur la terre froide du Nord, les soldats indiens ont permis de libérer nos régions envahies. Nous garderons le souvenir de leur exemple. »

 

Le Télégramme du Pas-de-Calais et de la Somme, donne également un compte rendu de l’inauguration dans son édition du 8 octobre 1927 :

« L’inauguration du mémorial de Neuve-Chapelle.

L’aide de l’Empire des Indes. Le lieutenant général Anderson, ancien commandant de l’armée des Indes, monte le premier à la tribune. Il rappelle qu’il y a treize ans, le vœu émis par le roi d’Angleterre, que les Indes participent à la défense de l’Empire, avait reçu de ce joyau de la couronne beaucoup plus qu’on pouvait espérer. 35.000 hommes de troupes d’infanterie, cavalerie et sapeurs, venaient renforcer le corps expéditionnaire anglais. Le général fait ressortir combien ces hommes de toutes races, de toutes langues, et de toutes religions, firent du bon travail pendant quinze mois, de Givenchy-lès-la-Bassée à Festubert, et dit que les glorieux morts , rappellent à ceux qui survivent, leur devoir de loyauté.

Le maharadjah de Kapurthala, après avoir remercié l’Imperial War Graves Commission de la création du monument, dit que son pays n’a pas de raison plus grande d’être fier que celle d’avoir servi la grande cause. Il cite quelques détails inédits de l’organisation de l’armée des Indes, loue le sacrifice de ceux qui sont morts, et il termine ainsi : « Vaillante fut leur vie, que douce leur soit la paix par-delà les tombes ».

Lord Birkenhead. Il fait l’éloge de ceux qui ont tout donné pour la gloire de leur pays, n’ayant rien de plus à offrir que leur vie. « Ceux que nous célébrons, dit-il, ont souffert noblement de trois manières. Des milliers de milles les séparaient de leur propre pays, ils combattaient au milieu de peuples qu’ils ne comprenaient pas toujours et pour une civilisation qui n’était pas la leur. Ils combattaient dans un climat auquel ils n’étaient pas habitués, climat qui leur devenait un ennemi de plus et non le moindre. Ceux qui sont morts combattaient dans une querelle dont les raisons échappaient à leur compréhension.Combien de très humbles soldats pensaient au village lointain, tranquille, sans menace, riant au soleil brûlant et se demandant pour quelle insaisissable raison, une divinité inconnue les avait jetés dans cette fournaise »

Les noms inscrits sur le mémorial sont classés par unités. Ils sont 4.847.

 

Devoir de mémoire : phase 2

Arrivant à Chennai en janvier dernier, j’ai commencé à explorer votre pays qui devient le mien pour deux ans.

Parmi mes nombreuses découvertes,  j’ai visité le « Victory War Memorial » à l’extrémité nord de Kamarajar Salai : je ne fus qu’à moitié surpris de trouver marqués dans la pierre : Arras et French Flanders.

A plus de 8 000 kilomètres de distance, les pierres dressent un pont du souvenir. Elles agitent en nos mémoires les flammes d’un sacrifice commun. Elles crient « plus jamais ça ». Elles écrivent un appel, un hymne à la Paix Universelle.

Sauront-elles convaincre ?

http://memoiresdepierre.pagesperso-orange.fr/alphabetnew/r/richebourgindien.html

http://www.lavoixdunord.fr/region/l-hommage-aux-soldats-indiens-hie…

“The Hindu” : France confronts its famous malaise

ImageUn regard de l’étranger sur la situation de la France (ce journal tire à plus de 2 millions d’exemplaires et ses commentaires font autorité auprès des dirigeants de tous horizons).

“A year ago, there was a sense of euphoria in France. Francois Hollande had just swept Nicolas Sarkozy and his Conservatives out of power, and the Socialists were jubilant over a hard-won victory following three successive presidential defeats.

That euphoria has evaporated. Polls indicate that the French are anxious, depressed and uncertain about their future.”

pour en savoir plus:

http://www.thehindu.com/todays-paper/tp-opinion/france-confronts-its-famous-malaise/article4701340.ece